Dos aux remparts

Me tenant assis sur un rocher, fiché dans le sol à proximité de l'enceinte de la ville, me dissimulant à la vue des factions en poste, mon épée, pointe brandie vers la terre, prenant moi-même appui sur la tranche large de la lame me servant de quillons, je garde mon regard apposé sur la porte de la cité, que je domine légèrement, et tente d'y voir la jeune humaine de tantot, avec les aventuriers parmi lesquels elle souhaitait s'imiscer ou seule cela ne m'importait pas si elle nourissait toujours le désir d'aller dans les autres terres, attendant patiemment, mes yeux demi-clos pour pallier à la luminosité décroissante, ne rejetant toujours pas ma capuche en arrière, ma peur d'être découvert s'accentuant à l'exterieur de ces murs.
*Si elle veut aller chez ces ordures, ma condition bâtarde lui assurerait plus de succès que ces deux aventuriers, puant trop le culte de Yam pour passer inaperçus chez Baal.*

Invité

Sereth-Seyni prit une grande inspiration, le regard porté sur l'horizon alors qu'elle arrivait en vue de l'entrée de la ville.

La soirée était plus avancée qu'elle ne l'avait pensé. Maintenant que tout se concrétisait un nœud se formait dans son estomac. Angoisse. Elle avait bien sûr réfléchit à la situation, à des moyens de trouver et ramener l'Oracle mais… si elle échouait ? Si elle… périssait ? Donner sa vie pour un autre, oui. Mourir pour rien, non. Elle n'échouerait pas.

Alors qu'elle arrivait au niveau de la porte de la ville, un garde la salua avec un grand sourire. Elle le reconnut sans mal. Elle avait aidé sa femme à accoucher de deux jolies jumelles une semaine auparavant.

Un pincement au cœur. Tous ces gens qu'elle laissait derrière elle. Pour la bonne cause n'était-ce pas ?

Avec un soupir elle se tourna vers l'allée principale, patientant.

*Viendra-t-il quelqu'un ? *

Remarquant cette silhouette si particulière, je grimpe sur le roc pour m'élever davantage, et m'assurer que c'est bien la créature que j'avais abordé tout à l'heure. En descendant en hâte, ma démarche devient plus lente et régulière alors que je l'approche, ainsi que les sentinelles. Me semblant avoir aperçut un garde à qui elle adressa un salut, je regarde alentour, avant de faire connaître ma présence à l'humaine, modérant ma voix, qui n'est emplie d'aucune émotion, nulle raillerie ni crainte, ainsi que le traduit mon visage, n'affichant nulle expression, rendant assurement mes traits sévères, sous l'ombre de ce capuchon couvrant mon chef.
"Ces aventuriers sont en retard. Vous leur accordez un délai pour se présenter à vous?"

Invité

Elle se tourna vers l'imposante silhouette du mercenaire rencontré dans la taverne et sourit. Malgré une pointe de méfiance - engendrée par de douloureuses réminiscences - trottant dans ses pensées chaque fois qu'elle se retrouvait seule avec un inconnu, elle était soulagée… plus ou moins. Il s'agissait tout de même d'un homme dont elle ne connaissait rien, pas même le visage, dont elle n'arrivait pas à l'épaule et dont l'épée n'était certainement pas destinée à faire office d'ornement.

"La nuit n'est pas encore pleine et il me semble qu'il nous reste à fixer notre accord, votre contrat. Quel est votre prix monsieur ... ? "

"Pour une bourse de soixante-dix pièces comptantes, je peux vous accompagner, vous et les instigateurs de l'expedition s'ils vous prennent à leur charge, et vous protéger le plus efficacement que cela m'est possible. Pour ma quittance du gîte si nous faisons une halte ou les vivres je m'en charge concernant ma part, cela vous irait-il?"
Enonçant ces conditions réfléchies de longue date, je regarde impassible le sourire se dessinant sur le visage de l'humaine, me laissant penser que cette transaction pourrait être conclue rapidement. Explicitant mes derniers propos, je sors deux sous, que je regarde alors que les mots s'échappent de ma bouche qu'un rictus déforme légèrement, alors que je plains ma bourse sommairement vide, mais que cette affaire pourrait garnir.

Invité

Soixante-dix pièces… Soixante-dix pièces d'or ?! Certainement, quoi d'autre?

Elle réfléchit un instant. Cela représentait plus de la moitié de la somme mise à sa disposition par le temple pour son périple en tant que missionnaire! Elle repassa ses plans dans son esprit, faisant le calcul. Elle pouvait théoriquement s'offrir ses services mais serait-ce raisonnable ? Bien sûr cela la rassurait d'une certaine façon. Les mercenaires étaient réputés comme étant fidèles au plus offrant, demandant une telle somme elle avait peu de chances d'être trahie en chemin mais…

Perdue dans ses pensées elle en oublia le fait qu'elle ne connaissait toujours pas son nom…

*Soit ! Ceci n'est pas une affaire banale.*

"Très bien. Voici comment je vous propose de procéder : la rémunération du premier quart à notre départ, le second lors de notre arrivée à Loyda, le troisième à mi-chemin et le dernier lorsque nous atteindrons notre destination. Cela vous convient-il ? "

"Paiement différé? Prudent... Cela me convient. Une dévote de Yam ne manquerait à sa parole, je suppose. Qu'il en soit ainsi, je serai à votre disposition dès que vous aurez effectué ce premier paiement."
Je m'éloigne de quelques pas de l'humaine, l'affaire étant désormais conclue, et le contrat prenant donc effet dès le premier versement effectué. Mon épée ayant demeuré jusque là dans mes mains, je la reporte au fourreau dissimulé sous la cape couvrant mon dos, et laisse retomber ma capuche, alors que balayant brièvement les alentours du regard je me rassure de ne point être visible des gardes.
*Plus qu'à attendre ces aventuriers, en principe. Ils me semblaient avoir des tripes, surtout cette naine humaine, on verra ce qu'il en est...*

Invité

Au fur et à mesure que la nuit avançait, que l'on allumait les lanternes, Sereth-Seyni se disait qu'il était inutile de prolonger l'attente. Sans doute ne viendraient-ils pas. Puisqu'ils quittaient les terres d'Yam, peut-être leurs routes se croiseraient-elles plus tard.

Elle enfouit une main dans la bourse attachée à sa ceinture, tira 17 pièces rutilantes et se tourna vers le colosse.

"Il me paraît inutile d'attendre plus longtemps. Voici le premier quart." – elle tendit la main, poing fermé – " Afin d'équilibrer ce premier versement le second se verra haussé d'une de plus. Si cela vous satisfait nous pouvons commencer notre route. Nous traverserons les eaux depuis la pointe plus au sud et rejoindrons Loyda où nous pourrons nous procurer des montures."

Elle doutait qu'un cheval ordinaire pût transporter cet homme mais par chance peut-être trouverait-il une bête rare à moins que sa préférence ne fût pour les voyages à pieds.

[dsl d'avoir mis si longtemps]

Je tends ma main sous la sienne, en attente des pièces demeurant dans sa main. Observant avec attention son visage que la lueur des brasiers n'éclaire qu'en partie, une unique face perceptible, je lui signale que je suis donc prêt à me mettre en route, et paré à attendre la rente à venir, l'attente sous les froides brises sans laisser échapper un mot ayant toutefois rendu ma voix légèrement plus rauque qu'à l'accoutumée, d'autant que fort de mon impatience je suis légèrement bougon, bien que rassuré que le départ soit amorcé.
"Bien. Allons-y, alors. J'espère que marcher ne vous gène pas, ça nous fait une trotte jusqu'à Loyda..."
Marcher ne me pose pas de problème il est vrai, mais je sais qu'il n'en va de même pour tous, d'autant que la jeunesse de cette humaine, même si peut en découler une certaine vitalité, pourrait rendre le trajet harassant pour ma mandataire.

Invité

Elle laissa tomber les pièces dans la main tendue du mercenaire. Le tintement sonnait comme le début d'un long périple, la cloche annonçant l'heure de la prière.

Elle n'avait pas quitté des yeux cet homme à la voix caverneuse et au physique atypique. Le périple serait long mais avec une telle compagnie, certainement sans embûche. Seuls les plus hardis des brigands ou les fous oseraient leur chercher querelle.

Elle sourit à sa remarque.

"Marcher ne me dérange pas."

Elle ferma sa dalmatique. Un dernier regard vers la ville ; une dernière pensée pour ses patients et elle se mit en route. Un coup d'œil à son escorte, puis ses yeux se fixèrent résolument sur le chemin au loin. Il était temps. Seul Yam savait ce que l'Oracle avait subi durant son emprisonnement.

Je me saisis de ces quelques pièces, et les glisse dans la bourse pendant à ma ceinture, ne leur accordant qu'un regard, afin de m'assurer que le compte de la solde y est. Assuré, je fais quelques pas, m'éloignant de la muraille cerclant la ville, et porte mes yeux ainsi que la jeune humaine sur la route qu'il nous faut arpenter, mais ne peut assurement y distinguer quelque forme dans une nuit si noire. Ma mandataire semblant selon ses dires apte à marcher sur une aussi longue et escarpée portion, et au moins amusée de mon interrogation, à ce qu'en disait le sourire que je percevais à la lueur des flambeaux, je désigne le chemin à prendre à l'humaine, d'un ton directif non par manque de respect mais par lassitude d'une telle perte de temps.
"Même si on ne voit rien, la nuit pourra au moins nous dissimuler des dangers qui sont légions sur les sentiers. Autant en profiter, alors en route, si nous ne voulons perdre cet avantage."
*J'ai déjà pris ce chemin plusieurs fois, au moins les chances de se perdre ici en pleine nuit sont faibles.*

(Je te laisse le soin de créer un autre topic, ou continuer à partir de celui-ci, à moins que tu ne préfères que je m'en occupe, Sereth)