Aire de libre combat

"Légère et rutilante":

Reposant sur un banc, mes deux joues maintenues dans les airs par les mains y étant apposées, soutenant mon visage dont le regard sombre s'attardait sur des armoiries frappées sur un bouclier pendant au mur me faisant front. La chaleur emplissant la salle, aux basses soupentes dont la structure était maintenue par de massifs piliers, grossièrement sculptées, mais ayant le mérite de bien présenter, élements à l'esthetique admirable en un lieu si sobre et légèrement malodorant. La fumée s'échappant toutefois depuis le point où s'attelait le frogeron par un soupirail, malgré les volutes de sueur suintant et s'insinuant dans les boiseries dominant ma tête, alors que je regardais l'artisan s'affairait, et que quelques lames claquant attiraient mon regard. M'attardant sur deux hommes ayant délaissé leurs imposantes armures pour des haillons amples, échangeant coups après coups de masse pour l'un et de hache pour le second, le forgeron vint à ma rencontre, prenant la parole alors que je me retournais vers lui, les gémissements du feu mourrant dans un bain d'eau parvenant à mes oreilles.

"Voilà, une belle lame de Fal, facturée par De Vilka. Les Ordres vous ont réservé une épée bien ouvragée, vous pouvez en être fier, seigneur Kezahr. Légère comme une dague de deux pieds inférieure, mais brillante comme un diamant. La porter au Soleil suffirait par l'éclat à incapaciter n'importe quel rufiant !"

Achevant sa présentation de son rire gras, l'homme me tendit l'épée, que je soupesas brièvement, dissimulant ma surprise, tant la finission courant du pommeau à la pointe était remarquable, vierge de toute fioriture pouvant dénaturer et fragiliser la lame, semblant ainsi à même de contrer des armes doublement plus imposantes, mais fendant l'air plus rapidement encore que la précédente arme que j'arborais, avant qu'elle ne disparaisse avec Sa Sainteté. Portant l'épée à la gaine pendant à mon flanc, s'y accordant à la perfection, un seul léger tintement se faisant audible alors que le fil disparaissait dans le fourreau, je remerciais l'homme, légèrement pensif, mais arborant tout de même un sourire de congratulation, et gratification.

#Je ne suis pas seigneur...#

"Merci, forgeron De Vilka. Un ouvrage superbe, je placerai un mot en votre faveur auprès des Ordres, et vous serez bien pay-"

M'interrompant, l'homme rit de plus belle, balnaçant vulgairement sa main ainsi que le faisaient les eunuques dans ces cours où la frivolité ne laissait de place aux tendances guerrières et masculines, ainsi qu'aux armes aussi tendancieuses que les épées, fussent-elles d'apparât.

"Cela est déjà fait, et c'est une belle somme qui fut avancée. N'ayez crainte, sir, mais merci de cette solicitude, votre réputation est au moins méritée !"

Me délaissant, retournant aux fours encore fulminants, le forgeron disparut dans les volutes absconses stagnant auprès des établis, vers lesquels mon attention ne se portait plus, davantage attirée vers l'air de combat, alors que sensiblement mes doigts éffleuraient ce pommeau si original, de l'arme pendant à ma ceinture.

#Merci Maître. Un homme toujours aussi bon envers le coquin que je suis...#

Invité

Je soufflais, puis reprenais des bouffées d'air. Sans cesse, mais régulièrement cependant. Mon adversaire me faisait beaucoup bouger, et j'appreciais cela. Il me permettait de me perfectionner avec mon arme, et je l'en remercierais à la fin de notre combat. Changeant mes appuis de temps à autre, j'avais une bonne endurance. Executant plusieurs techniques que mon maître m'avait enseigné jadis, je songeais alors qu'il serait fière de moi à présent. Hélas, je n'avais plus aucune nouvelle de lui, si ce n'est le fait qu'il m'avait juste recommandé aux protecteurs de la lune, ordre auquel, je l'avoue, j'aimerais bien appartenir.
Me concentrant de nouveau sur le combat, c'est en tournant sur le côté et en passant mon arme dans mon dos que je mis mon adversaire à terre. Avec un sourire, je pointais mon arme vers le bas, et tendais la main à mon compagnon, afin qu'il puisse se relever.
Le claquement des portes de la salle attira mon attention, et, tournant la tête vers la source du bruit, j'observais ce qui s'y passait, la main toujours tendue vers mon compagnon, qui, pour le moment, avait les yeux rivés vers le même endroit que moi.

Haussant nonchalamment la tête vers l'une des imposantes portes se dessinant aux confins de la salle, par delà l'aire où évoluaient des soldes en armes et armures l'acier brandit amicalement, je vis surgir deux sentinelles, aux trousses de mailles rutilantes sous les rais de lumière paraissant du seuil qu'ils dépassaient, arborant chacun un heaume semblant des faciès de fer travaillés de sorte à ce qu'ils semblent être des démons, les traits grossiers et des pointes tenant lieu de corne siégeant à la place de leur figure dont seuls paraissaient des yeux, uniques prédicateurs de la nature humaine de ces soldats effroyables, suivis d'un garde plus massif, hallebarde en main, faisant claquer sa hampe contre les quelques pavés paraissant sous les paillases disposées à travers la pièce, telles que celles vers lesquelles je rejetais le regard, à mes pieds, assis comme je l'étais à une tablée, d'où je pouvais voir ce sombre cortège, pourtant admirable de beauté sous les rayons paraissant des persiennes régulièrement disposées dans les soupentes de la bâtisse.

#Des soldats et paladins de l'Ordre? Que signifie??...#

Me levant, la main apposée sur le pommeau de la lame nouvellement forgée pendant fièrement sur mon flanc gauche, je toisais les sentinelles, les deux hommes en tête appartenant aux unités de notre clergé m'apparaissant d'autant plus suspectes qu'un milicien leur tenait lieu d'escorte, et tête nue, se distinguant ainsi des paladins, balayait de même la salle du regard, l'abaissant lorsqu'il rencontra le mien, torve voire soupçonneux, les périodes postérieures s'annonçant déjà assez sombres pour qu'une telle troupe puisse laisser planer un doute sur les motivations d'une aventure si singulière, ce cas ne s'étant de mémoire jamais déjà vu.

Invité

Mon compagnon saisissant enfin ma main, je pus l'aider à se relever. Tout deux maintenant debout, nous observions du coin de l'oeil les soldats et paladins ayant fait leur entré. Je me demandais tout de même ce qu'ils venaient faire ici. *Surement pas pour s'entraîner...* pensais-je automatiquement. Me dirigeant ,avec à mes côtés, toujours le même compagnon, vers le mur où étaient disposées nombre d'armes, je posais la mienne à terre, le manche contre le mur. M'adossant enfin sur celui-ci, je croisais les bras, puis observais les nouveaux arrivants commencant à engager la conversation avec mon camarade.
"Donne-moi ton avis sur leur visite, Flit...
- Et bien, m'est avis qu'ils sont là pour... parler ? répondit mon camarade avec hésitation.
- Bien sur qu'ils vont parler, mais de quoi ?..."
N'ayant tout deux aucunes réponses, bien que plusieurs germaient dans mon esprit, je me contentais alors tout simplement de regarder.

Stupéfait, je voyais le cortège le pas lourd peu amorti par les paillasses traverser la salle de part en part, demeurant silencieux ainsi que cela me parut depuis ma position et ne déviant la marche, sèche et régulière, menant les paladins en tête suivis de la sentinelle hésitante envers moi, stoppant nette la marche à quelques trois pieds, leur présence si proche faisant frapper mon sang contre mes tempes, alors que soufflant légèrement, l'air me manquant face au noir cortège, je détaillais les pièces d'armure de ces hommes, du plastron au haubert, bien ceux des compagnies de paladins lourdement harnachés et armés composants de ces factions de guerre qui frappaient le pavé de leur armes à longues hampes au passage de Sa Sainteté que j'observais de loin en un temps éloigné. Sortant de ma torpeur, adressant un regard torve aux deux premiers individus, j'eus à peine le temps de mouvoir mes lèvres, sans qu'un souffle ne paraissant un mot n'en échappe, que sous le heaume paré de cornes de l'un d'eux s'éleva une voix, étouffée légèrement par la pièce de fer, mais n'en paraissant que plus puissante, bien que celle d'un jeune homme, à la voix claire pas encore enraillée par les exhultations inhérentes aux tumultueux champs de bataille.

"Sir Kezahr, une missive de l'Ordre fut envoyée à vos quartiers, mais n'y étant pas nous fûmes envoyés vous trouver."

Bien qu'attentif, je levais toutefois déjà un point, primordial pour moi, tant je m'en trouvais troublé, d'autant que les hommes en arme s'étant figé un instant, laissant à la salle hypostyle son silence si rarement conservé, qui n'était alors brisé que par ma voix, davantage encore que par celle du paladin à la voix camouflée.

"Et que fait un Garde à vos côtés, messieurs? L'Ordre n'a d'injonctions à donner aux sentinelles en faction !"

Le bris de cette convention ayant poussé ma voix à s'élever davantage, levant le bras, l'homme rétorqua sur le champ, sous mon regard torve ne le lâchant plus, son acolyte demeurant aussi silencieux et immobile que le milicien que je désignais d'un hôchement sec de la tête demeurait de crainte courbé et muet, le regard fuyant.

"Cette sentinelle nous a conduit à la demande expresse du Grand Prêtre en cette caserne, ne le toisez pas de la sorte, il ne nous a que aidé à vous trouver. L'heure n'est pas aux détails de la magistrature, alors que l'Ordre et la Garde subissent à l'unisson un assaut depuis Baal. Cela semble isolé, mais un village a été trouvé brûlé et pillé, une attaque des Infidèles est indiscutable, cela n'est pas que du ressort de la Milice, alors que des dévots et bâtiments de l'Ordre ont été atteints."

Conservant une sorte de sérennité, le semblant jeune paladin ne détailla davantage les dégats, cessant alors que me dressant de toute ma stature mon regard considérait la troupe de concert avec la poignée de l'épée pendant en son fourreau que j'étreignais avec force, le silence s'instaurant de nouveau jusqu'à ce que je reprenne, circonspect.

"Alors faîtes savoir à l'Ordre que je prends les mesures necessaires... Mais qu'il ne s'avise pas d'entrer en action sans concordance."

Jamais alors je n'avais donné d'ordre de la sorte, mais l'envoi de véritables soldats sacrés me poussais à la prudence vis à vis du dogme religieux, dont ce ressortissant ne semblait que peu au fait de la réelle attitude de l'Ordre, mandant ainsi un soutien se voulant armé, dont je refusais qu'il puisse servir à une insurection, d'autant que je ne désirais voir des sentinelles de la Garde être mêlées à ce qui pouvait devenir affaire de l'armée, voire des Protecteurs de la Lune, bien que la mort récente de Sa Sainteté avait de trop débilité l'unité.

#Il faut d'abord voir cela...#

"Je prendrai connaissance des détails par la missive qui me fut envoyée. Soldats, miliciens, qu'une unité prenne forme, et aille voir de quoi il retourne."

#Hm, voilà que j'ordonne moi-même à des troupes de l'armée, cocasse...#

Invité

Ecoutant grace aux voix assez fortes qu'employaient les deux hommes la conversation, mon regard ne pouvait s'empecher d'admirer les soldats de l'Ordre. Une certaine nostalgie s'inculcant en moi, je revins cependant à l'instant présent lorsque fut mentionné les mots : village brûlé. Tournant la tête vers mon compagnon, celui-ci ne semblait pas avoir tout suivit. Lui donnant un coup de coude, je l'observais, amusée.
"Mais où etais-tu donc ? Tu n'écoute rien dis-moi..."
Surpris, et sortit de sa rêverie, il me lanca un de ses regards habituels.
"Bien sur que si j'écoutais ! Une guerre se prepare, c'est évident..."
Souriant à ces mots, je secouais positivement la tête. C'était sa réponse habituelle qu'il venait de me fournir, mais pour une fois, il avait raison, ce qui le surprit encore plus.
"Un village plutôt éloigné a été brûlé, Flit. Pour une fois je te donne donc raison, le peuple de Baal a commencé à fouler nos terres, et nous devrons les renvoyer d'où ils viennent. Ce sera dur, mais il ne faut pas perdre confiance en nous et Yam."
Aquiessant d'un hochement de tête, mon compagnon reporta son attention sur les soldats, alors que le miens observait notre Maître. *Ainsi, une guerre se prepare... Quand ? Nous le saurons bien assez tôt...*

L'escorte se retirant, le porte-parole ayant acquiessé légèrement en hôchant la tête sous laquelle demeurait le pesant heaume, le silence perdurant toujours, je lançais mon regard en direction d'un des hommes en armes qui solennel, la mine pincée et la barbe déjà grisonnante, attendait debout parmi les soldats, contemplant la troupe, achevant de quitter la caserne, puis son regard croisant le mien vint à ma rencontre alors que je l'y incitais. Quelques voix me parvenant, la main à portée de gaine, moi et mon compagnon nous avançons vers l'origine de ce bruit, un soldat et une jeune femme son acolyte se présentant en marge de l'aire de combat, devisant jusqu'à ce que je me presse face à l'homme, le toisant méfiant.

"Toi, l'ami, qui es-tu, quel est ton grade en cette armée?"

Invité

Apposant une main sur mes lèvres, dissimulant ainsi un sourire, j'observais du coin de l'oeil mon ami, dont le teint se mit à palir. J'avais hâte de savoir ce qu'il allait répondre face à notre Maître, personne qui, jusqu'a présent, ne nous avez jamais adressé la parole et en qui mon ami avait une admiration... admirative. S'ecratant du mur et se tenant bien droit, mon compagnon répondit d'une traite, bien que ca voix trahissait l'émotion qu'il ressentait.
"Je me nomme Flit Megher, et je suis simple soldat au sein de cette armée Monsieur."
Je l'écoutais parler, et me taisais. Ce n'était pas mon dialogue, c'était le siens. Je n'allais pas lui gacher son plaisir, mais un autre sourire vint derrière ma main en pensant que Flit n'allait pas arreter de me parler de notre maître à présent qu'il lui avait parlé.

"Simple soldat, alors? Soit..."

#Qu'est-ce que ce regard, et ce ton saccadé?#

Regardant étrangement l'homme, dont le regard n'était lui-même pas moins étrange, me tirant de concert avec une voix étranglée quelque questionnement que je reservais pour moi en l'instant, mes yeux soutenant la figure du soldat alors que mains au bassin, je m'avançais vers l'homme, et approchant de son oreille, d'un ton ferme, m'adressais à sa personne avec une confidence amère.

"Alors apprenez, Sir Megher, à tenir votre langue, et conserver le terme de guerre en votre bouche sans l'y faire sortir. User de celui-ci en évoquant un évènement isolé mais doté d'un tel impact psychologique qu'il ferait les affaires de ces gredins de Baal vous paraît-il approprié? Une accartade n'est pas une guerre, ainsi ami, gardez cela pour vous, quel effet cette médisance pourrait-elle avoir sur vos camarades selon vous? Nous redoutions ceci, mais faire passer cela comme les prémisces d'une guerre devant des soldats déjà écumeux de colère serait pousser à l'insurrection."

Me redressant, sur ces propos acerbes, mais necessaires, alors que l'entente de ce mot provoquait déjà un mouvement de contestation qui me parvint alors que je demeurais toujours près de la tablée, je déportais ainsi le regard sur la créature le cotoyant, se dissimulant mais ne pouvant camoufler des pouffements de rire que j'accueillais d'un regard torve, observant cette elfe quelques secondes, avant de me tourner vers le lieutenant qui à l'instant m'avait de même rejoint.

"Lieutenant Gabrand, vous accordez-vous à mon avis pour cette opération?"

Hésitant tout d'abord, mon ami me répondit tout de même dès quelques secondes d'une traite, fermement, alors qu'acquiessant d'un léger mouvement j'attendais puis accueillais sa réplique.

"Oui, Malash, je me rallie totalement à votre avis."

"Soit, je souhaiterais que vous preniez la tête de l'unité de dix hommes qu'il faudrait envoyer sur place. Nous irons avaliser cette demande auprès du Conseil en temps et en heure, mais en l'instant choisissez vos hommes... Mais je souhaiterais que vous preniez ces deux-ci avec vous. Cela vous poserait-il un problème, soldats?"

Après mon entretien d'avec ce trouffion, je posais un regard inquisiteur sur celui-ci, toujours à l'affût de quelque cinglante remarque, bien que mon attention se portait grandement sur l'elfe l'accompagnant, prête à saisir tout trait d'esprit ou subtile moue que pourrait afficher cette soldate à la crinière pâle.

Invité

Aux paroles de notre Maître, je vis mon ami pâlir à une vitesse hallucinante. De toute façon, il fallait bien que quelqu'un lui fasse comprendre ses sottises, bien que nous en faisions tous, y compris moi. Constatant également que notre maître avait remarqué que je dissimulais mon sourire, j'otais ma main qui se situait devant mes lèvres, et repris mon sérieux et calme habituel. S'adressant de nouveau à nous, afin de nous demander si cela nous derangeait de faire partie de l'unité, je voulus répondre mais mon ami fut plus rapide que moi.
"Bien sur que non, Monsieur !"
Apposant sur mon ami un regard plutôt noir, lui en voulant, mais pas trop cependant, d'avoir répondu pour moi également, je me décollais du mur, et reportais mon attention sur notre maître.
"Je ne vois aucuns problèmes, Sir." répondis-je d'une voix parfaitement neutre, n'ayant pas pour habitude d'exprimer librement mes sentiments et ressentiments.

"Bien, la volonté est de prime. Préparez chacun votre baluchon, vous partirez avec le lieutenant Gibrand dès l'unité parée pour le village, ainsi verrez vous ce que le terme de guerre suffit à apporter en une terre, aussi verra-t-on si c'est cela que vous désirez laisser s'étendre sur une population, Sir Megher."

Laissant là mes conseils, abandonnant les novices, je revenais du regard au lieutenant mon ami, croisant sa figure qui jusqu'alors fixée sur les deux recrues se détourna vers moi, le sourcil qu'il haussait, peut-être à l'entente de mes propos, me distrayant un instant, où le silence s'instaura, avant d'être de nouveau brisé par ma voix, s'échappant ferme mais davantage amicale qu'injonctive de mes lèvres se détendant après les remontrances envers le soldat et son acolyte.

"Comme je l'ai dit aux chevaliers de l'Ordre, mieux vaut garder l'épée au fourreau, et demeurer à l'affût, protégez les civils et empêchez les paladins d'agir selon leurs convenances, le Seigneur seul sait ce qu'il adviendrait s'ils étaient laissé sans entrave. Formez cette unité Gibrand, et partez. Tenez, là est tout ce qui me fut remis par les hommes de l'Ordre, un village du Nord-Ouest, surtout n'oubliez pas: restez prudents. On ne sait pas même s'il reste des assaillants de Baal là-bas, si c'est le cas, je vous laisse imaginer la réaction qu'auront les chevaliers..."

"Je ferai en sorte que ce soit fait, Malash. Vous allez donc au Conseil? Faîtes passer cette mission pour mienne, cela me vaudra peut-être même un avancement."

Tendant une pièce de parchemin sur laquelle reposait le sceau, étrangement, de l'Ordre au lieutenant, nous nous saluions mutuellement et riions de concert, et adressant un ultime regard aux deux protagonistes en arme et enrôlés d'office dans la mission me hâtais dans la salle, traversant l'aire de combat puis passant le seuil la main demeurant à portée de gaine, ma tête haute au sortir de la caserne se portant machinalement vers le beffroi dominant la petite cité, puis m'engageais dans les ruelles, délaissant l'imposant bâtiment de la caserne pour m'échapper de la ville.

Invité

Observant notre mâitre s'écarter et retourner vaquer à ses propres occupations, je me retournais vers mon compagnon, lui adressant un regard noir, lui faisant bien comprendre qu'une petite discussion devrait s'imposer. Cependant, avant, nous devions quitter le terrain d'entraînement, et, me saisissant de mon arme, j'invitais d'un geste de la main Flit à passer devant. Avec un sourire plutôt timide, celui-ci ouvrit la marche, moi sur ses talons. Voilà une belle opportunité qu'était celle de partir pour Yam, mais j'avais tout de même la mine rêveuse, mon esprit toujours fixé sur les soldats de l'Ordre. *Peut-être un jour...*