Lametha

"Ruines fulminantes":

Carnage... Un carnage. Ce fut là la vision qui s'offrit aux premiers hommes qui, surgissant des collines que dominaient au loin les Montagnes Dorée, furent confrontés à Lametha, la grange à maïs aux plaines dorées battues par les vents, étendues sabloneuses alors couvertes de cendre, cultures brûlées cerclant un hameau incendié, et détruit du tiers, le bois clair adoptant les teintes sombres du materiau calciné, rongé par les flammes qui mirent à bas cloisons et charpentes, dévoilant les intérieures assombris aux soldats, vers lesquels quelques hommes en armure déjà se tournent, stagnant impuissants dans les venelles du village où sont déposés en vrac meubles, et charniers pestilentiels, vers lesquels les figures noires et enfiévrés se tournent, stupéfaites, certains cessant leur marche, alors que le soldat à la barbe grisonnante à la tête de la cohorte s'avance vers les sentinelles, la mine assombrie par la peine qui met à genou certains des hommes se découvrant désesperés aux confins de ruines, que certains visitèrent jadis lorsque le bois n'avait gondolé et craqué et que les toitures demeuraient tendues vers le ciel, et non brisées et gisant misérablement sur le sol noirci par les cendres se mêlant à la boue naissant des pluies abondantes d'ordinaire amènes acolytes des cultivateurs reposant désormais sur le monticule ensanglanté d'où se détache un brasier et s'exhale les horribles volutes se mêlant à celles du feu demeurant dans les charpentes abattues.

"Yam nous protège... Vous n'avez pris le temps de chercher de survivants? Alors en route, parcourez le hameau, mais ne vous éloignez pas trop."

Le Garde n'ayant qu'à peine eut le temps d'hôcher négativement la tête à l'interrogation du lieutenant, Gibrand se préparait déjà, et envoyait ainsi que cela lui fut demandé les soldats à travers le hameau.

#Dépêche-toi, Malash, je n'ai qu'une mauvais appréhension...#

Invité

Flit à mes côtés, je fis quelques pas, commencant à chercher des survivants, s'il y en avait. Mon camarade fronçait les sourcils, et avait les doigts crispés sur son arme. Je voyais dans son regard une interrogation, à laquelle je lui répondrais plus tard. Ma propre main étant également proche du manche de mon arme, je continuais d'avancer parmis les débris, encore fumants, du village. Sous mes pas, le bois craquait. Il n'y avait aucuns signes de vie, jusqu'a ce que j'apercoive, sous un tas de vieux bois, une main pendante, inerte. Morte, peut-être... Donnant un coup de coude à mon compagnon, il porta son regard vers la main, et haussa un sourcil alors que déjà, j'étais en train d'ôter le bois.
"Viens m'aider..." lui dis-je dans un souffle.
Relachant le pommeau de son épée, Flit vint m'aider, et, à deux, le travail se termina plus rapidement. Avec horreur, mon compagnon tourna legerement la tête en voyant la femme, aussi jeune soit-elle, à moitié brûlée, et dont le souffle était à peine perceptible. M'approchant d'elle, surelevant doucement sa tête, en faisant bien attention de ne pas la blesser plus qu'elle ne l'était déjà, j'appelais déjà :
"Lieutenant, par ici !"

En hâte, Gibrand, hôchant en premier lieu la tête alors qu'un Garde lui faisait un sommaire état de ce qu'ils trouvèrent lors de leur faction et qu'ainsi les cris de la soldate elfe lui parvenaient puis délaissant son interlocuteur en entraînant dans sa course un second homme d'arme, rejoignit le point d'où vociférait la sentinelle, et vint aux côtés des deux recrues, leur accordant un regard torve alors qu'il approchait du corps gisant misérable, mutilé et inerte dans la fange, et mettant genous à terre ôtait la cape pendant sur ses épaules, en défaisant les liens et l'exposant à la pluie, l'humectant, la tendait par-dessus la victime, le vêtement frôlant seulement la chair mise à nue, alors que circonspect le lieutenant haussait la tête vers les soldats, l'acolyte l'ayant accompagné conservant la toile en position avec le concours du gradé.

"Vous l'avez trouvée ainsi? Vous a-t-elle alerté par sa voix, ou était-elle suffisament visible?"

#Sa trachée est calcinée, elle n'a pas pu crier, c'est déjà un miracle si elle peut respirer...#

Invité

Observant d'un oeil assez étrange notre lieutenant, je répondais avec un tel naturel que ca en surpris mon compagnon d'arme.
"Bien sur que nous l'avons trouvé ainsi, je ne brûle pas des citoyens, à ce que je sache. Et, en effet, c'est par sa main que mon attention a été porté, elle n'aurait put crier, vu son état et celui de son corps..."
Tenant toujours avec soin la tête de la femme, qui respirait très faiblement, je sentais son âme s'envoler peu à peu. Lui adressant un regard de paix, je tentais d'apaiser cette âme en lui transmettant un peu de chaleur amicale afin que les dernières personnes qu'elle ai vu ne soient pas des êtres sanguinaires.
"Elle n'en a plus pour très longtemps, Lieutenant..."

Apposant ses doigts contre ses lèvres, haussant la tête, Gibrand siffla, portant son regard vers un homme en armure légère, faite de pièces de mailles et d'un heaubert fin et travaillé, qui à l'entente du sifflement vint vers son point d'origine, rejoignant les soldats s'attroupant autour de la victime. Alors genous à terre, le lieutenant se releva, et parla à l'attention de l'homme qu'il appelat, un guerisseur qu'il enrôla avant de quitter la caserne dans la troupe qu'il format, dont le regard mêlé à celui du gradé se porta sur les plaies mises à nu sous la pièce d'étoffe tendue au-dessus de la victime, les gouttes perlant sur sa face blême et celles qui harcelaient les unités sur terre paraissant ainsi que le savait l'homme comme tant de poignards déchirant la chair en la frappant lorsqu'elle était à tant exposée et que les nerfs se trouvaient le plus horriblement à l'affût.

"Brûlée, et côtes totalement brisées au niveau de la poitrine, à ce que j'ai pu sentir, un épenchement de sang ne fait aucun doute. Allez-y."

Son constat prenant forme de concert avec sa mine sombre accentuée par la pénombre jetée sur les lieux par les cieux grisonnants, Gibrand s'éloigna d'un pas, laissant le medecin tirer d'une trousse pendant à son flanc une menue fiole, dont il tira le bouchon, se dégageant en un tintement à peine perceptible parmi les fracas de la pluie bruinant, et fit perler en apposant son doigt à l'embouchure quelques gouttes de l'élixir jusque dans la gorge de la femme, tenant sa bouche béante, dont poussant un râle le lieutenant détourna le regard alors que le medecin retint une expression de dégoût à la singulière vision qu'offrait le palais déchiré par les flammes, la bave au coin des lèvres de la victime se mêlant en gorgeant la gueule de sang.

"Laissez-la quelques instants, que l'elixir prenne effet. Il n'y a plus rien à faire..."

La tonalité du guerisseur arracha un soupir au lieutenant, lançant un furtif regard à la mourante, dont les yeux se clorent bientot, quelques gargouillements provenant de son corps inerte, les muscles se contractant, puis se laissant aller à un ultime relachement, signifiant la mort de la femme, issue se devant d'être des plus rapides.

#"Elixir", ce poison rigidifiant tous les muscles, et asphyxiant rapidement le cerveau, il n'est guère de terme moins appropiré, malgré son amène utilisation.#

"Pouvez-vous aider ce soldat, docteur? Menez sa dépouille sur la place, que les corps ne puissent être cible de rats du temps qu'ils ne peuvent trouver de sépulture."

Hôchant positivement la tête, le medecin s'executa, le soldat l'accompagnant se chargeant de même de la dépouille, les deux hommes l'entraînant en lâchant un léger souffle alors qu'ils levaient le corps vers la place indiquée. Revenant vers les deux recrues de prime affectées, le lieutenant lança déjà un regard noir à l'elfe, n'ayant guère apprécié la prime remarque qu'elle fit, emplie d'une suffisance que l'instant ne solicitait pas.

"Soldat Zert, était-ce là moquerie? Je ne vous demandais pas si vous étiez responsable de son état, sombre sotte, mais si vous l'aviez trouvée gisant à même le sol. Cela m'aurait évité de pronostiquer trop tard que son ossature était brisée, si c'est bien sous des gravats que vous l'avez trouvée. Car si c'est ainsi que fut trouvée une victime, alors d'autres sont peut-être en même posture, selon la tactique employée par les ruffians qui perpetrèrent ceci. Allez, venez, en hâte!"

Pressé d'une part, et mécontenté d'une autre, son ton sec ne s'élevant jamais, bien que l'idée de prendre ces individus sous sa houlette ne lui plaisait désormais guère à l'instar de Malash Kezahr, dont le nom lui venait à l'esprit, le lieutenant ne continua plus longtemps, et déjà balança son regard alentour sur les masures brisées, faisant quelques pas, attentif malgré ses sens brouillés par le fracas de ses chausses martelant le sol boueux et parsemé de flaques tintant sous le pas.

Invité

Observant le scène silencieusement en évitant d'ouvrir une fois de plus ma bouche, je n'avais point apprecié cette appellation de sotte. Cependant, il était mon superieur, et je me devais de lui devoir du respect. Me relevant, et laissant la pauvre femme morte se faire emporter par mes collègues, je m'excusais brievement auprès de mon lieutenant.
"Excusez-moi Lieutenant ..."
Non satisfaite tout de même, je preferais retourner aux côtés de Flit, et poursuivais ainsi mes fouilles silencieusement avec lui. Nous avons trouvés d'autres personnes, mais aucunes n'étaient vivantes. Toutes étaient brûlées mortellement, et j'attendais donc la decision de notre lieutenant, laissant mon regard errer aux alentours, par simple précaution, au cas où il y aurait des ennemis, ou bien un sujet en difficulté mais vivant ...

Il était anxieux, son regard parcourant toutes ces étendues, c'en était horrible, alors que je paraissais, deux hommes à mes côtés apportant leur soutien, mais leur volonté se dérobant à la vision de cette scène, d'autant que la mienne, nos yeux à tous observant les fumerolles s'élevant des bâtisses ruinées, les brasiers adoptant des formes humaines répugnantes. Nous demeurâmes figés, du moins un instant, avant que, ouvrant la course, nous ne passions la colline que nous avions achevé de gravir en hâte, courant vers le village, et Gibrand que j'avais de prime distinguer au milieu de l'aire sinistrée, scrutant les environs, aux aguets, attentif tant aux soldats s'agitant alentour qu'aux sinistrés je le présumais qui auraient pu survivre à ce qui semblait de là une hécatombe en l'honneur d'une déité au statut innommable.

#Yam tout puissant, quel rituel fut donc orchestré sur ta terre??#

"Gibrand! Que s'est-il passé? Vous êtes arrivés trop tard?"

Ma voix s'était élevée, puissante, pour pallier à l'étreinte de l'émotion qui m'enserrait la gorge, surpassant le tumulte des brasiers à leur office, mon flegme ébranlé par cette vision, et plus encore la lueur siégeant dans le regard du Lieutenant mon ami, une inquiétude, qui fut seule réplique à mon interrogation, qui put y trouver réponse, et assombrit ma mine alors que palliant à ce choc je tentais de recadrer mes pensées, et aviser l'homme, pour le maintenir dans une réalité que tel cadre eut entamé, dans un esprit humain pourtant cohérent. Mais il me revint.

"Le village était déjà en cendres, seuls deux villageois pour l'heure ont été trouvés, mais leur état est préoccupant. Pour le rest-"

Son expression suffisait à achever la phrase que ses lèvres légèrement tremblantes étouffaient, aussi de même me mis-je à scruter les environs, hélas composés du même décor, aberrant, commun aux cercles des enfers telles qu'ils me furent évoqués, lors de mon éducation.

"Les demeures sont toutes détruites, certains villageois pourraient y demeurer, mais aussi.."

Ce regard qu'il me lança, sa mine se renfrognant et effaçant la peur qui en émanait par une suspicion, me toucha, et tous deux perdîmes notre angoisse, se muant en attention, nos sens s'affûtant, réceptifs à cet environnement.

"Il peut en rester... Que ces soldats se tiennent à l'affût."

"Ils le sont. Mais pour les tiens... Surveille les traines-savates que tu m'as confié, tantôt. Ce sont des bleus."

J'écoutais avec attention, alors qu'il s'était rapproché d'un pas, puis reportant mon regard par-dessus son épaule entrevoyais les individus dont il me tenait le propos. A vrai dire, je ne désirais en savoir davantage de sa part, je le connaissais d'assez pour mesurer les deux limites de son raisonnement, aussi l'abandonnais-je, la main portée vers la gaine de mon fourreau avançant alors vers les deux recrues que j'avais placées sous son contrôle il y avait peu, ces deux soldats semblant pourtant affairés ainsi que leurs acolytes aux recherches.

"Prenez garde, dans vos recherches, soldats."

HJ: Je m'incruste, niark! Lametha Icon_twisted

Ces bâtards fouillaient les ruines de ce hameau puant en vain depuis des heures, les femmes et enfants en état ayant été conduits à travers les cavernes au creux des montagnes de la région, sous le joug d'une partie de l'équipage de la Tigresse, l'autre se trouvant disséminée avec elle dans les masures encore en état, patientant dans les caves, armes au poing, en attente de leur heure, l'étau se resserrant autour des unités disposées anarchiquement au sein des reliques de ce village minable que la pirate et ses hommes n'avaient réduit qu'à l'état de foyer alimenté par les cadavres et les demeures ruinées et déjà pillées. Le tribut de la rapine avec la part des hommes réparties dans diverses grottes des montagnes proches, il ne restait plus aux bandits de surgir à la faveur de la nuit et égorger ces ouailles.
"Tenez-vous prêts, les enfants, j'en entends un pas loin..."
Ni nos armes, ni notre respiration, contenue, ne pouvaient trahir notre présence, le hurlement des braseros couvrant notre présence. Considérant froidement la situation, Bentje sentait à portée de lame une présence... la soif de sang au crépuscule ne pardonne pas.
"Cette terre réclame le sang, les enfants. Fertilisons ses champs."
Sourire aux lèvres, une étrange flamme de passion dans le regard, la Tigresse mesura les membres de son équipage l'accompagnant, et transmettant ses ordres par la pensée grâce au pendentif qu'on lui avait donné, était prête à jeter la peur sur ces ruines déjà couvertes par la chape nauséabonde de la mort.
*Pour le roi Glistern, les enfants!*

Les plus petits brasiers s'éteignirent facilement, la force conjointe des hommes terrassant rapidement les incendies, néanmoins il en restait quelques uns, qui même si isolés limitaient nos recherches, et laissaient une empreinte d'angoisse planait dans l'air, et associée aux fumées suffocantes ralentissait les travaux. Tandis que Gibrand manoeuvrait ses unités, je restais de mon côté auprès des deux recrues, qui s'activaient avec une ferveur bienvenue.. mais en prenant trop de risques.

"Soldats Flit et Zert, prenez garde, ne vous approchez pour l'heure pas des demeures encore en flammes, et ne vous placez surtout pas sous le vent. Si vous entendez quelque chose, ne vous précipitez pas, et avertissez-moi."

#Je suis mal placé pour leur déconseiller toute prise de risque inconsidérée avec le feu, Mon Seigneur, mais nous comptons déjà trop de pertes.#

Je me tenais à l'affût, me déplaçant lentement, autant pour ne laisser échapper aucun tumulte quelle que soit sa provenance, que pour ne pas couvrir les bruits qui pourraient me parvenir de ceux de mes pas. Mais alors que le silence était de mise, que chacun travaillait à faire le moins de brouhaha possible, la tension se faisait plus palpable, et couvert par le rugissement des brasiers qui dévoraient le peu de bois qu'il restait à consumer dans ces ruines un fracas feutré ne manqua pas de troubler mon attention.

#Ce n'est pas du bois qui crépite, par Yam..#

Soudain, un cri, d'une voix familière, accompagnant un tintement clair et bref, celui d'une épée tirée hors de gaine.

"Malash, alerte!"

"Bon.. sang !" éructè-je en défourrant moi-même ma lame soudainement, attentif au tumulte qui se saisissait de cet espace maudit.

On s'était fait repérer rapidement, le jour étant encore là, même s'il allait sur le déclin, un des groupes tapis ayant quitté sa cachette, peut-être trop tôt, toutefois à son regard la Tigresse, les membres fermes, tendus, prêt à lancer la pirate par-delà les portes de la cave, et égorger le premier venu. En fait, c'est ce qu'il advint, dès que l'acier tinta deux-trois fois au-dehors, et que des cris résonnèrent, sans doute motivés par des morts se comptant du côté des locaux, causés par les lames de nos comparses. Des poutrelles étaient encore en feu, mais ça ne faisait rien, Bentje jailli de la cache en se faufilant parmi les flammes, et ne perdant de temps frappa de son épée dentelée un soldat, qu'elle éventra sans retenue.
"Massacrez-moi ces salopiauds."
Son intonation n'était pas très élevée, pourtant sa voix porta sur tout le hameau ruiné, avec une puissance qui ragaillardit sur le champ, notre ferveur vouée à la magnifique figure aux cheveux roux dansant devant un brasier sous le soleil couchant. Splendide...
Désignant les hommes en armes et armures pour la plupart de la pointe de son cimeterre, la Tigresse revint parmi nous, quittant son piédestal sacré, et mena l'assaut, engageant le combat avec une femme (étrange fait, déjà) aux longues oreilles, qui de surprise sembla-t-il ne put tirer qu'à moitié son arme.

J'aurais aimé pouvoir dire, penser une seconde fois en mon for que ce n'était pas possible, pourtant ce fut bien cette scène qui s'offrit à moi sitôt que j'eus porté mon épée hors de gaine. Des malfrats, ombres grossières devant les brasier, s'agitaient, et brandissant le fer frappaient avec une fureur peu commune les forces mobilisées, dont une partie, non avertie au maniement des armes, périt dès les premiers instants, la seconde, dont les effectifs étaient entamés par cette anarchie, ayant le temps de tirer l'épée et de brandir la lance, contre un flot de démons enhardis par ce commandant, qui dominant les ruines calcinées semblait par sa seule présence conforter les bandits dans leur férocité par ses injonctions.

#Cette femme dirige ces hommes avec une efficacité peu commune.#

Mais nous n'étions pas en reste pour autant. Rapidement, rappelant chacun nos subordonnés, Gibrand et moi nous rejoignîmes, et portant la pointe de nos épées vers les assaillants, une dizaine de nos unités derrière nous, comptions bien repousser l'assaut inopiné, dont je ne comptais encore les victimes, formes pour la plupart indicibles sous la lumière vive des foyers, et dans pareille agitation menant les dépouilles à être fouillées au pied.

"Soldats, sentinelles, formation serrée, lanciers et piquiers à nos arrières!"

Le lieutenant et moi hurlâmes d'une seule voix nos ordres, saisis chacun d'un flegme et d'une détermination semblant inébranlables, malgré ce que me susurra mon comparse, m'enjoignant à faire preuve de davantage de prudence et d'application.

"Le soldat Zert est en danger.."

#Pas un instant à perdre !#

Nous ne retînmes la charge plus longtemps, et lames en avant, avançant rapidement dans une formation qui dans ce qui furent les rues de ce paisible village nous permettrait de couvrir totalement notre avancée. Mais, alors que ce qui semblait être le chef de ce commando se dressait une dizaine de mètres devant nous, je discernais son arme crénelée se détachant sur les flammes, et me préparais ainsi à changer de posture, celle-ci risquant d'être rapidement inefficace face à telle arme, et si elle s'avérait être maniée par une main assez habile.

"Ryu, Flit, en arrière."