Faction

Lilith sourit , cette homme ne se prenait visiblement pas pour de la merde .Mais a 4 contre un il devait surement penser en finir vite .Mais penser que se genre de parole faisaient effet, c' était mal la connaitre .
Elle posa sa main sur son arme et sorti son bâton de sa ceinture , la pointe a quelque centimètres du sol, comme d' habitude quoi.

"Et quatre contre 1 c' est une preuve de courage ?Les paroles ne vous sauveront pas laissez moi passer !"

Ses paroles étaient aussi inutile que les siennes mais au moin elle lui aurait donnez l' occasion d' éviter le combat .Elle avait mit de la conviction dans sa voix mais n' était guère en bonne posture .

"Il n'y a que vous et moi, ici, c'est là tout ce qui importe, le courage n'a rien à y voir, vous vous en doutez."

Les avatars se dissipèrent, alors que ma colère se dissipait, que seul un rictus déformait ma bouche, et que ma prise était plus ferme qu'elle ne l'avait été jusqu'alors, ma concentration culminant en son plus haut, m'offrant un avantage stratégique parfait, ma vitesse et ma force en telle situation ne pouvant être excédée.

"Il n'y a personne à sauver ici... hormis vous, mais votre avenir est perclus si vous persistez. Posez cette arme."

Les carillons sonnèrent, mais je ne relâchais en rien mon attention, captée par la petit silhouette d'ombre, qui n'avait cette fois plus guère d'échappatoire.

"La ville est désormais isolée.. Vous parliez de courage, mais si relâcher dans l'instant cette arme en serait une preuve de votre part, résister aux forces conjointes de la cité ne serait que stupidité. C'est ma dernière sommation, range ton arme, étranger, et dévoile toi."

#Toi qui guide la Raison, Seigneur, que celle-ci l'emporte par la présente..#

Je fixe le visage plongé dans les ténèbres de la chape qui me fait front, ne me souciant plus du monde extérieur, afin de mieux appréhender le moindre tumulte qui pourrait agiter la sphère dans laquelle nous nous trouvions enfermés, confrontés à jamais.

Abaissant son bâton , elle effleura le toit , faisant apparaitre le lame couleur ardoise ,et la balança sur son épaule (trop la classe!).Elle n' était pas totalement ignorante , le sort qui l' attendait si elle se rendait ne valait guère mieux que si elle se bâtait .

"Si vous voulez vraiment voir mon visage , venez voir de plus près !"

Son agilité lui donnerait un avantage certain , comme sa vitesse .Si elle se retrouvait vraiment en désavantage , elle pourrait toujours utiliser ces éguille , même si c' était un peu lâche .Quand au porte de la ville , c' était le cadet de ses soucis , il suffisait de sauter par dessus et d' assomé un ou deux gardes .

#Voilà qui est digne d'intérêt..#

"Soit."

L'individu grandiloquent semblait pouvoir manipuler les roches, ou matériaux du genre, mais la haute estime qu'il semblait avoir de lui-même en était irritante. N'effectuant que quelques moulinets, je plantais mon épée dans les ardoises de la toiture, un rai parcourant la lame de la garde à sa pointe fichée dans les tuiles. L'instant me sembla si bref, l'avantage de maintenir sa concentration.. La toiture céda, et en émergèrent de nouveau les deux avatars, l'un se saisissant de l'hère par les bras, et lui faisant par sa posture ridicule lâcher son arme, l'autre apparaissant sous mes pieds, mais de sorte à ce que je reste debout sur son dos. Prenant de la hauteur, les deux créatures se retrouvèrent bientôt à plusieurs centaines de mètres au-dessus du sol, l'une écartelant l'assassin dans les cieux, l'autre lui faisant face, à une dizaine de mètres de distance, alors que sur son dos je désignais le sombre individu du fil de mon arme.

"Vous vous acharnez tous à ne plonger le monde que dans le sang et le chaos. Mais le chaos ne punit pas le mal, et ne récompense non plus le bien. Vous êtes, tant en ce royaume que dans tous les autres, les avatars de la corruption, des monstres qui abhorrent la sérénité et la paix. Et, pire qu'invoquer ma pitié, vous osez me défier?"

L'entité, à la force sans limite admissible et sans vie dont on peut disposer, sembla écarteler avec une puissance croissante le tueur à mesure que je discourais, et étrangement cela ne me toucha même pas, mon effort ne semblant pour l'instant n'avoir pour limite que le démembrement de l'individu.

#Puis-je encore choisir?#

#Qu'est-ce que-..#

Un flash nous aveugla, puis je sentis sous mes pieds une matière totalement différente de la cuirasse constituant l'armure de l'avatar sur lequel je me tenais, un sol pavé, celui de la ville, se tenait sous mes pieds, les avatars avaient disparus, mais je brandissais toujours mon épée envers l'individu drapé de noir, évanoui semble-t-il, des fers gravés aux poings, trois soldats à l'air grave entourant le fugitif, et l'emmenant, tandis qu'interloqué je tentais de les suivre, mais Gibrand s'interposa et me retint de la paume de sa main.

#Quelle diablerie est-ce donc ??#

"Que se passe-t-il, Gibrand ? Ce meurtrier est sous ma responsabilité !"

Mon ami m'interrompit aussitôt, me fixant d'un air tout aussi grave que ses acolytes, qui partaient déjà.

"Cette tueuse est désormais sous la responsabilité de l'Armée."

#Tueuse ?#

"Cet individu a commis un meurtre au coeur de la ville, Gibrand."

Là encore, le lieutenant me répondit tout aussi promptement, d'un ton sec qui ne me plut guère. Mais lançant un dernier regard au convoi, je comprenais enfin, alors que son voile tombait, ce qu'il en était à propos de cet assassin aux traits d'une jeune enfant, s'accordant après réflexion à sa petite taille.

"Et il a été commis sur la personne d'un de nos belligérants, et tombe sous notre juridiction. Désolé, Malash.."

Le ton attristé qui s'échappa de la gorge serrée du lieutenant m'indiqua qu'il était sincèrement désolé de devoir m'annoncer telle nouvelle, et je suspectais rapidement où allait me conduire de tels signes de sa part.

"Qui a signé son placement sous votre égide? Qui que soit l'intermédiaire responsable de ça.."

"La reine Desten a elle-même signé le placement en détention de cette enfant par application de l'Armée, et sous peu sa relaxe."

#Impossible. Par Yam..#

Ce nom fit vaciller mon coeur, tant de surprise j'étais pris de nausées, et ne pouvais admettre, comprendre telle décision, tel rôle.. telle machination. L'arme toujours en main, je serrais les dents, et toisais transi de colère mon ami.

"Pour quelle raison ??"

"La paix, Malash."

Une seconde claque me frappa avec une puissance inouïe, j'étudiais la réponse simple et concise avec effroi, ne saisissant que trop bien finalement ce que j'entendais.

"Le royaume de Baal veut retrouver son tueur ? Depuis quand est-on obséquieux envers lui ?"

"Les relations entre nos deux contrées sont houleuses-"

"Au point qu'ils envoient leurs assassins ébranler la couronne sur son propre territoire." me permis-je de le couper, agacé par le protocole auquel nous devions nous soumettre, au mépris de la Raison.

"C'est une ressortissante de Baal, sa mise à mort signerait l'entrée en guerre des deux factions."

Le ton sérieux de Gibrand étayait son jugement, celui des signataires de telle machination, mais dont il n'était comme moi qu'un pion.. Je reportais mon épée à sa gaine, et dépité lançais un regard vers la bâtisse des officiers, où avaient disparu l'assassin et son escorte, que je n'avais jusque là pas remarqué.

"Un tribut pour acheter la paix éphémère.."

Mon ami acquiessa de la tête, tous deux nous résignâmes à telle réalité, lui plus facilement que moi, chose étrange.. D'ici quelques jours, cette salope serait donc relâchée.

#Pour payer la vie de nos concitoyens..#

Etait-ce donc là le coup du sort que réservait Yam à cette entité, dont le destin était pourtant perclus entre mes mains. Alors que pour la première fois j'observais ce versant caché de notre monde, mes idéaux remis en cause par telle farce me traversaient un à un l'esprit, me laissant le loisir amer de les étudier, et d'être confronté avec la plus grande violence à leurs limites.

"Et le soldat Flit ? Sa mort restera donc impunie.."

#Quel gâchis, Seigneur.#

"Tu le crois vraiment ?" susurra, avec une légèreté apparente, Gibrand, qui évitait mon regard jusque là, puis le confronta, et ne le lâcha pas avant que quelques secondes se soient écoulées.

#Myroo ne laisserait pas les choses en l'état, effectivement..#

Alors que l'enfant assassin devait désormais achever son sommeil dans les geôles de la caserne, après avoir été dépouillé de ses effets, comme ces professionnels savent si bien le faire, avec extrêmes précautions, je laissais mon ami, et la main portée sur le pommeau de mon arme, lançant quelques regards alentour pour me repérer, m'éloignais, tentant par les ruelles de revenir vers la place de la rixe, tout en me laissant aller à mes pensées.

Le petit salopiaud semblait menaçant... enfin c'est ce que pouvaient induire les râles qu'il poussait en tentant de se relever, avant de recevoir un violent coup de pommeau d'épée dans le haut du dos. Il embrassa de nouveau le sol, grognant de plus belle, sous le terrible regard de Rose, qui arme en main était prête à gratifier le rustre d'un nouveau coup, mais du côté de la lame cette fois-ci, si il tentait de se relever (pas le moment de prendre de risques, après tout). "Reste tranquille, pourceau." enjoignit-elle auprès du malfrat, que le garde avait assez salement amoché. Alors que personne ne venait, la soldate en profita pour s'asseoir... pas sur le sol, mais sur le dos de l'autre baltringue, qui geignait de plus belle, mais retint ses hurlements quand elle fit passer le fil de son épée devant les yeux de l'impudent. "Alors... pourquoi être venu ici? Pourquoi venir attaquer les marchands ici, si ce n'est parce que vous cherchiez à vous faire voir." Rose ne sut si le grommèlement que laissa échapper l'homme répondait à sa supposition, mais elle continua, devisant à voix haute, réfléchissant... "Vous êtes venu pour lui? Le garde..." Certes, la situation aurait pu plaire au malfrat, qui disposait de la sorte d'une sublime vue sur les jambes écartées de la demoiselle. Mais également à deux centimètres de son nez de la lame encore légèrement enduite de sang de la soldate. "Réponds, ruffians!" cria-t-elle, écrasant du talon la main du bandit agonisant, qui cria de plus belle (pire qu'un eunuque!) "O-Oui!", les larmes aux yeux. *Mais quel est le lien entre cet homme bizarre, et ces abrutis... Ou plutôt ce "Basta"-machin?*