Parvis de la chapelle

Elle décocha au gérant un regard angélique , du genre qui faisait craquer n' importe qui , y compris ceux qui, comme le gérant , savaient qu' elle savait se battre .
"Ne vous inquiété pas et retourné a votre boulot,s' il vous plaît ..."
Le gérant continua a hésiter sur le pas de la porte mais fit tout de même un pas en arrière .

HJ: Petite mise au point sur le cadre spatial: Il y a la grande salle au rez-de-chaussée, avec le comptoir, faisant face aux tables installées de part et d'autre de la pièce, ce comptoir jouxte perpendiculairement l'un des murs qui suit l'escalier, sur lequel le gérant n'a donc qu'une vue limitée, cet escalier mène à l'étage supérieure, où sont réparties quelques chambrées accolées les unes aux autres, après notre discussion, je quitte l'étage et me trouve en bas de l'escalier, observant le gérant qui par conséquent doit se trouver derrière son comptoir, et non à l'encadrure de la porte (je suppose que tu faisais référence à celle de ta chambre)...


*Cette enfant ne manque pas d'aplomb. C'est une bonne chose Si elle finit mutilée dans la couche d'un rustre ou égorgée sur une place, mais de surcroît ne mène sa mission à terme, non.*

Le paladin lança un dernier regard sur ses arrières, lâchant un soupir, exaspéré par une exubérance malvenue de la jeune tueuse, mais retint le sourire de l'enfant alors qu'il le discernait furtivement, lancé à l'attention du benêt à moustache qui se prenait pour un tenancier.

*La beauté de l'enfance...*

Tirant l'homme de la somnolence dans laquelle l'avait jeté l'expression gracile de l'assassin puérile, l'érudit frappa d'un coup sec et soudain le comptoir de son jonc, confrontant le regard du gérant, totalement acculé face au regard glacial et impérieux d'Ellamin.

"Discutons de ta résidente juvénile, aubergiste..."

*Qu' est ce qu' il manigance ? "

Tout en gardant son air innocent,tant qu' a faire autant aller jusqu' au bout , elle s' approcha des deux hommes jusqu' a se retrouver juste a côté d' eux .De manière à former une sorte de triangle .Au cas ou l' érudit aurait l' idée d' en venir aux mains .Le gérant et ses chambres étaient bien pratique lorsqu' elle devait séjourner en ville .De plus , elle n' avait plus de doute quand à la fidélité du gardiens .Elle l' avait jadis surveillé de très prés pour s' en assuré et le doute n' était donc plus permit .

"ça ne sert à rien de le brutaliser , il ne dira rien .Pas temps que je ne lui en aurait pas donnez l' autorisation ."

Puis elle s' adressa au gérant comme on encourage un gamin a se mettre debout ,situation étonnante vus la différence d' âge entre eux deux .

"Vas-y . "

"Tu ne peux donc t'exprimer sans l'aval d'une enfant..."

Le paladin soupira, levant les yeux vers les étais de la toiture, masquant les cieux noirs nervurés d'éclairs écarlates en ce lieu renfermé, semblant chercher une raison de ne pas agir de la sorte... mais n'en trouva évidemment aucune. Tirant une dague courte mais effilée de sa bure, l'érudit la ficha soudain dans le bois du comptoir, qui se trouvait par le procédé totalement bloqué contre la paume de la main de l'aubergiste, la lame transperçant sa main de part en part. Au fracas feutré de l'action succéda une plainte étouffée du gérant, qui prenant la mesure de sa situation s'excitait et amplifiait la douleur déjà générée.

"Je suis ton seul maître ici, garant de ta vie ou de ta mort. Ose t'agenouiller devant cette enfant stupide et ignorante, et prie pour que ta sentence soit proche, ou lève la tête, abjure-la devant Baal, et réponds moi sans détour."

Ellamin maintenait sa main sur la courte poignée de l'arme, ébranlant la lame à chaque ponctuation de sa sentence, en toisant sans pudeur ni sursis l'homme misérable qui lui faisait face, et finalement rencontra son regard.

"D-D'accord..." éructa finalement le gérant, qui balança un furtif regard vers la jeune tueuse, puis revint à son poing maculé du sang s'étendant sur presque toute la surface du comptoir.

"Retirez-vous, Rose Ecarlate. Vous ne nous êtes pas plus utile à l'un qu'à l'autre..."


HJ: Tu peux incarner l'aubergiste si tu le souhaites.

Il valait certe mieux pour elle qu' elle obéisse mais ce type lui tapait vraiment sur le système ! Elle allait certainement se laisser aller si elle restait plus longtemps avec lui .Le mieux à faire était donc de s' éclipsé histoire d' aller se défouler dehors.

Elle gratifia le gérant d' un regard méprisant , comme elle réservait d' habitude au vers saleté dans lesquelles on marche (même qu' il parait que sa porte bonheur) et sortit de l' auberge.
une fois dehors elle se glissa dans la minuscule ruelle qui se trouvait entre l' auberge et le bâtiment voisin et commença à escalader le mur de l' auberge après s' être assurée que son sac était bien calé sur ses épaules .

Ce n' était certe pas l' activité la plus intelligente et utile mais sa lui permettait au moins de se défouler .Et une fois en haut elle pourrait s' amuser a redescendre ...Le mur était relativement plat et l' ascension n' en était que plus ardue et plus elle serait fatiguée , moins elle risquait de perde son calme .Elle continua donc de grimper , ses doigt fragile se glissant dans des prises où les grosses pattes d' un adultes auraient eux bien du mal à rentrer .

HJ: Je te laisse répliquer à la place de l'aubergiste. Tu semblais si désireuse de le placer sous ton contrôle, voici l'occasion rêvée... <rire sardonique>

Il s'exprime "comme ça".

" Notre rencontre remonte à 5 ans . "

L' aubergiste regardait son interlocuteur avec des yeux apeurés comme une souris face a un chat , le dos contre un mur, se tortillant pour s' éloigner au maximum du "chat" qui lui faisait face .Ne sachant lequel des deux il préférait avoir comme ennemi : la fille ou l' homme qui lui faisait face .D' un autre côté la demoiselle lui avait donnez son aval .Les chance quelle se fâche en était donc largement réduite .

L' aubergiste couina comme un goret et tenta vainement de se dégager , ne parvenant qu' a entailler un peux plus ses chairs.

"Je vous assure que c' est la vérité jamais je n' hoserait vous mentir . !A l' époque j' était marchand ambulant et je me suis fait attaquer , elle m' a sauvé la vie et je ferait tout ce qu' elle me demandera "

Il parlait d' une voix étouffée et précipitée .Continuant ses veine tentative pour ce libérer de l' emprise de son agresseur .

*Un assassin qui ne tient pas sa place... mais qui a su s'offrir une bonne couverture. Surpris? Les faits... Je vois*

Voilà qui est un bon point à mettre au crédit de la tueuse. Mais cela ne suffit absolument pas. Cessant d'agiter la lame de la dague, le paladin ne relâche toutefois nullement son étreinte, et confrontant le regard de l'homme l'accule de nouveau.

"Donc tu lui offres le gîte depuis... Voilà qui intéresserait la milice, qu'une larve protège un assassin et lui permette de courir par les rues de la capitale impunément. La vois-tu souvent? Et a-t-elle déjà eu affaire à cette même milice qui n'attend que je lui souffle ton nom?"

L' aubergiste souffla un peu mais se retrouva rapidement de nouveau en mauvaise posture .
"Elle ne viens presque jamais ici .Et elle paye même sa chambre "
Il parlait vite , comme ci il redoutait d' être égorger si il ne répondait pas vite .

"Alors en quoi lui es-tu tributaire? Je doute que te diriger comme un pantin soit le seul retour qu'elle attende de ta part..."

*Tu ne la crois pas capable d'agir comme moi? Absolument pas.*

Il est vrai que c'était assez étrange... Le paladin avait beau étudier la question, il ne parvenait à isoler une finalité raisonnable à cela. Ayant lui-même des serfs tributaires dans tous les milieux, il savait qu'une telle prise ne pouvait pas se traduire aussi trivialement.

"Pour quelle raison ne la dénonces-tu pas? Et ne me parle pas de moralité, je déteste qu'un imbécile me prenne pour l'un des siens..."

Détroussant ses lèvres, Ellamin toisait avec plus d'intensité l'aubergiste, mouvant un à un ses doigts enserrant la poignée de l'arme dont la lame liait toujours l'homme à son comptoir.