Examination

"Oui, peut-être..." fit la jeune femme tout en s'avancant et en restant sur ses gardes.

Fronçant les sourcils, il lui semblait avoir aperçut quelque chose, ou plutôt quelqu'un... S'avançant encore, elle fut violemment frappée dans les côtes, alors qu'elle apposait ses mains sur le visage de son agresseur, qui se mit à hurler car les mains de la jeune femme etaient brûlantes. Tombant à terre, alors que son agresseur gemissait, Myroo préféra utiliser sa voix.

"M-messire Kezahr ! Ici !"

Me hâtant, mes bottes claquant bruyamment sur les pavés froid de l'entrepot, je parvins au niveau de la jeune femme, et d'une main la saisissais à l'épaule, la faisant passer en retrait, apposant ma main gauche devant son visage, alors qu'elle demeurait encore à terre, et que je brandissais mon épée vers la forme d'ombre gisant de même au sol, la pointe apposée sur son oreille, mon regard ne se détachant de l'individu, dont je ne parvenais à savoir ce qu'il était.

"Pourriez-vous nous montrer le visage de cet individu, mademoiselle Desten? Et toi, qui es-tu pour frapper sans sommation une jeune femme, qui plus est en ignorant mes suppliques?"

#Cela pourrait tant être un brigand qu'un miséreux ou un Garde négligent ou par trop zélé, par Yam... Mais maintenant qu'il est à ma portée, je peux me le permettre, autant que nommer ma jeune acolyte.#

Secouant la tête pour revenir totalement à elle, Myroo refit jaillir une flammeche, eclairant ainsi le visage de son agresseur, bien qu'elle ne le regarda pas immédiatement, observant le sang qui tachait ses vêtements. Voilà pourquoi elle avait eu aussi mal, il l'avait blessé... Se mordant les lèvres, la jeune femme observait sa blessure. Elle n'etait pas mortelle, et s'en remettrait donc sans difficultées.

Mes sourcils se fronçant à la vue de la mine de l'individu, je projetais ma lame en arrière, gratifiant l'individu d'un coup de pied sur l'épaule, lui faisant perdre une certaine distance et tomber l'échine la première sur le sol, tandis que je reprenais ma prime posture, portant ma jambe droite en avant, alors que je tentais de retenir la jeune femme en arrière, ne désirant que ce maraudeur à la mine si grossière puisse user d'elle à son avantage, ou couvrir une fuite après sa tentative de larcin avortée.

"Alors brigand, que choisissez-vous, les geôles ou le fer de cette épée?"

#En esperant que demoiselle Desten ne m'en voudra pas de l'éloigner quelque peu, mais cela est une affaire qui, ses pouvoirs ne pouvant être employés en un lieu si étriqué, ne requiert qu'une lame au fil affûté brandit par une main aussi rapide que l'esprit de ce rat est corrompu.#

"Messire... Je ne puis garder la flammeche allumée plus longtemps... Je perd de mon sang, et m'affaiblie de plus en plus... Je vais perdre connaissance si je la maintiens plus longtemps..." fit la jeune femme à voix basse, économisant de ses forces alors que son sang s'étalait au sol.

Elle avait déjà vu pire, mais elle savait qu'elle perdait vite connaissance lorsque son sang maculait le sol...

"Ce n'est rien, mademoiselle. Apaisez-vous, sauvegardez vos forces, je saurai faire sans vos pouvoirs, n'ayez crainte."

#Cela sera tant plus facile pour moi que plus périlleux pour demoiselle Desten, mon acuité sera reine, désormais.#

Me tenant agenouillé, n'adressant qu'un bref regard à la jeune femme, accompagné d'un sourire, j'apposais ma main sur son épaule, m'assurant que ses membres résistaient à la douleur, et lui permettais de laisser la flamme se raviser, tendant la pointe de mon épée vers le malandrin.

Souriant pour le remercier, Myroo laissa la flemmeche s'estomper dans les airs. Elle put ainsi conserver ses forces, et apposer ses mains sur sa blessure, stoppant un peu le sang. Jetant un regard circulaire autour d'elle, il n'y avait à sa portée que du foin, et... un torchon... Tendant le bras, elle put s'en saisir, et se hata de le nouer autour de ses cotes, retenant un gemissement de douleur. Ce torchon retiendra l'hemorragie pendant un certain temps. Ainsi pensée provisoirement, elle put observer messire Kezahr et son agresseur.

La jeune femme s'étant légèrement retirée, ainsi qu'il m'avait semblé le percevoir à ses reptations, je brandissais ma lame, le maraudeur s'étant fondu dans les ombres, et faisais passer en un mouvement vif le fil de mon arme sur les pièces de fer trônant aux têtes de gondole des allées, la figure de mon opposant apparaissant subrepticement de l'obscurité un bref instant à la lueur des flammèches jaillissant des deux pièces de métal se rencontrant.

"Te voici, gredin. Libère ta gaine, ainsi, que la joute rende justice à cette demoiselle et tous ceux que tu as dépouillé."

Un sourire marquant mon visage, je pouvais me lancer sur mon adversaire, dont les yeux se mouvaient frénétiquement en un mouvement de panique à chacun des foyers qui jaillissait tel un éclair devant lui, le débilitant alors que ses mouvements se désordonnaient, que la lame de son court poignard fendait l'air dans l'obscurité, mais que des râles ne s'élèvent à chacun des assauts que je lançais qui n'étaient ponctués du tintement du fer de mon arme marquant le fil de la lame de mon adversaire ou quelque casier disposé entre nous. Deux râles passés, le tumult d'un objet léger tombant lourdement au sol, je me tenais dans les ombres, désignant de mon épée une masse informe désarmée et gésissant au sol, soufflant bruyamment.

"Difficile de ne plus t'entendre, désormais."

HJ: Navré, l'idée n'est pas très développée, mais le rythme n'en est pas altéré, au moins.

N'entendant que les souffles des deux adversaires, Myroo commencait à se sentir mal. La fièvre lui montait à la tête, et elle avait horreur de rester toute seule dans un si grand endroit, qui plus est quand il fait sombre. Elle savait qu'elle ne pouvait allumer de feu sous peine d'incendie, ainsi prefera t-elle faire passer ses angoisses après, et se laissa submerger, perdant connaissance. Il n'y aurait donc pas d'incendie involontaire, ce qui était le mieux à faire.

Entendant une masse s'effondrant au sol, je détournais le regard, et perçus à la lueur d'un éclair qui frappait la ville visible depuis une lucarne de l'entrepot la jeune femme étalée de tout son long au sol, ayant sombré dans l'inconscience, et sa tête ayant provoqué ce tumult qui rapidement fut rattrapé par celui-ci du tonnerre, faisant vrombir la porte de la bâtisse, et me distrayant plus encore que la demoiselle, offrant au bandit l'occasion de reprendre son souffle, puis la fuite, sans y parvenir, alors que je m'étais élancé l'épée en avant, la fichant dans ses côtes, évitant ses poumons, de peu sans doute. Rejoignant la belle demoiselle au sol, le maraudeur s'effondra, trop affaiblit par ses blessures, me laissant du répit. A taton, je saisissais la jeune femme, et la portant sur mes épaules la ramenais dans la pièce du commis, la déposant sur une paillasse.

#Sa blessure est tout de même sérieuse, cela est une bonne chose qu'elle ait préservé ses forces, son experience sur les routes, peut-être.#

Ne désirant perdre de temps, j'avançais à pas mesurés dans les allées, cherchant le scélérat, le saisissant par le collet alors que je le couchais sur de la paille, et l'enfermais dans l'une de ces cages où étaient entreposées les bêtes pour le transport, mais restées vides dans l'entrepot. Ainsi assuré que ce brigand ne prendrait la fuite, je regardais un instant la bougie dont la lueur m'apparaissait au loin, et ouvrais la porte de la bâtisse, m'époumonant alors que la pluie avait redoublé et que ça et là quelques habitants couraient, se hâtant dans les rues. Interpellant l'un de ceux-ci, je lui fis mander des soins, et une escorte pour mes deux compagnons.

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Les Gardes étant arrivés, ayant patienté à côté de la porte sans faillir, l'épée en main la pointe apposée sur le sol, mon regard ne perdant la flamme vacillant par-delà l'obscurité, où reposait la demoiselle, je les menais au bandit encore inconscient, mais me hâtais de plus belle lorsque les medecins toquèrent à la porte, les menant à ma jeune amie, qui ne s'était remise de son sommeil réparateur, pour l'heure, mais dont les jours ne semblaient plus en danger.

Reprenant peu à peu conscience alors que les medecins etaient encore autour d'elle, Myroo lacha un soupir de soulagement. Elle savait qu'elle n'aurait pas été morte, mais voir que tant de personnes étaient là signifiait que son agresseur avait été arreté.
Le temps de cette reflexion et Myroo put s'assoir et ainsi analyser plus profondement ce qui c'etait passé.

"Messire Kezahr ?" appela-t-elle d'une lègère voix, afin de s'assurer que son ami n'avait pas été blessé lui aussi.

"Vous voici tirée de votre torpeur, demoiselle Desten, je suis bien aise de voir que vous en ressortez sans sequelles."

L'ayant veillée tout du long, je regardais la jeune femme en souriant légèrement, laissant les medecins faire leurs offices auprès de la demoiselle, mais n'en demeurant pas moins attentif, la phénix m'ayant aidé à attraper ce malandrin qui était porté de ce pas aux geôles de la ville, en attendant qu'il soit mené à Fal, moyennant un séjour en hospice pour soigner ses blessures ne l'ayant tué mais ayant de beaucoup affaiblit son corps.

"Félicitations, mademoiselle. Vous avez contribué à la sauvegarde des denrées de l'entrepot, ce scélérat avait déjà visité quelques lieux auparavant, selon ce qu'en disait son butin, mais avec votre concours ses combines ont pris fin."

Soulagée une fois de plus, Myroo afficha un beau sourire, riant même legerement aux dernières paroles de son nouvel ami.

"Je vous remercie messire, mais je vous retourne ces felicitations, tout comme je suis heureuse de constater que vous n'etes pas blessé. Cet homme enfin arreté, les habitants de Yam pourront mieux dormir ce soir car justice a été faite !"

Ayant dit cette dernière phrase avec humour, la jeune femme avait reprit sa bonne humeur.

"J'aurais dut vous prevenir que je ne supportais pas de rester seule dans le noir, et je m'en excuse également."

"Il est dommage que j'ai du en faire appel au fil de mon épée, et plus encore que vous ayiez été atteinte par ses coups, mais il en a décidé ainsi, je ne sais ce qui l'a poussé à user ainsi de la force, mais sa défaite est l'unique chose qui perdurera, hélas."

M'égarant sur le sort du maraudeur, gravement blessé, bien que ce n'était qu'une réponse à ses coups loin de n'être que de semonce, je reprenais en souriant tout de même, l'affaire du voleur étant tranchée par la voix de la jeune femme dont l'ultime révélation me soutirait un sourire.

"Cela est donc pour le mieux que vos études vous ai mené à vaincre l'obscurité d'une lueur chancelant au creux de votre main, demoiselle Desten. Il est toutefois étrange que les entrepots vous aient attiré par un temps déjà si mauvais plongeant les rayonnages de la bâtisse dans l'ombre la plus dense."

"Disons qu'habituellement, il y a toujours quelqu'un dans ces entrepots, et donc de la lumière. Mais mes peurs passent après la sécurité du peuple, voilà pourquoi j'ai préferé tomber dans l'inconscience que d'être prise d'une crise d'angoisse."

Observant sa blessure à présent pensée proprement, Myroo s'accorda une légère grimace. Heuresement, elle était de nature à récuperer assez vite...

"Et vous avez fait ce qu'il fallait, mademoiselle Desten, enfin ce qui était necesaire en cette situation, dont la tournure aurait pu être plus avantageuse, mais il en fut ainsi. Ces reserves ont leur importance, et vous les avez préservées, peut-être le magistrat de la cité saura-t-il vous récompenser comme il se doit."

#Si l'interêt de la manoeuvre lui apparaît, bien sûr...#

Méditant pour moi quelques secondes, je balançais mon regard vers les sentinelles dont l'ombre se détachait portée par les lueurs de la bougie sur les cloisons de pierre, considérant leur compassion, à ces fils du peuple en présence qui semblaient deviner mes pensées alors que leurs yeux se posaient sur moi, un rictus dispersant tout sentiment de leurs faces.

"Ce haut-fait ne saurait donc vous tirer qu'une grimace, très chère?" dis-je à la demoiselle, soupirant légèrement alors que je m'amusais, et riais de l'éphémère expression qu'affichait la jeune femme.

Suivant le regard de son ami vers les sentinelles, Myroo observa les échanges de regard avant de reposer le siens sur messire Kezahr.

"Oh, il faut croire" fit-elle avec un léger rire.

Bien que la situation de plus tôt était une horreur pour elle, Myroo était vite revenue dans l'ambiance et dans la bonne humeur.

"Le commissaire attend au dehors, les Gardes l'ont laissé sous la pluie, pauvre homme... Il pourra peut-être vous faire un rapport plus détaillé sur les denrées présentes ici, tout du moins s'il lui est permis d'entrer. Je vous laisse donc aux bons soins de ces docteurs, demoiselle Desten, et du commissaire de l'entrepot."

M'éloignant de quelques pas de la jeune femme, je souriais encore, amusé de son esprit, et du dernier trait dont elle avait usé, alors que passant les sentinelles, apposant amicalement la main sur leurs épaules, je saluais d'une légère reverence la demoiselle.

"En esperant vous revoir bientot, demoiselle Desten. Qu'à ce jour, Yam vous porte dans sa grâce, chère amie."

Attristée par le départ de messire Kezahr, le sourire de Myroo disparut tout aussi tôt qu'il annonca son départ. Bien qu'elle savait qu'ils ne seraient pas restés eternellement ici, et heureusement, elle ne pouvait s'empecher d'être triste. Il était le seul à l'avoir réellement écouté, et sa conversation était charmante.

"J'espère également vous revoir très prochainement messire Kezahr, ce temps passé ensemble fut bon, et je vous remercie pour tout. Que Yam soit avec vous, mon ami..."