Corridors

"Quoi? C'-"

Perçant le silence demeurant dans le palais, des cris stridents résonnèrent dans les alcôves, se déployant tout au long des couloirs, se portant jusquaux oreilles des sentinelles, et aux miennes, alors que je foulais déjà les corridors qui m'avaient été désignés. La stupeur se saisissant des Gardes que la fatigue débilitait déjà par trop, je m'élançais en hâte à travers les couloirs, suivant ce sinistre n'ayant duré qu'un instant mais qui se répercutant dans la bâtisse me parvinrent si bien que j'en trouvais la source, se dressant couverte d'habits noirs et larges, seule la tête nue fixant une pièce fulminante gisant à ses pieds, puis à la lumière de notre saint Yam arborant une expression de rage que je décelais avec stupeur, celle-ci désignant le vide s'étendant par-delà la rembarde cerclant le balconet, la colère achevant de me saisir alors que sous les pulsions lumineuses je saisis des doigts enserrant avec mal les piliers soutenant la rembarde, et me démontrais la créature, enfin tout du moins ses doigts fins, appartenant à l'être que la sinistre créature toisait de la sorte.

"Demeure en place, intrus !! Sentinelles, bouclez l'aile Ouest, vigiles, parés !!!"

De rage, je m'approchais avec célérité de l'individu, faisant moi-même résonner ma voix dans les soupentes afin que les Gardes postés dans le palais apportent soutien et sécurité, alors que j'esperais que mes ordres parviendraient depuis la porte du balcon béante aux oreilles des sentinelles stationnées sur l'avenue, pour qu'elle demeurent en contrebas et attrapent ce scélérat à la malignité oppressant mes yeux et s'éclaircissant dans mon esprit, tant perdu que je me ruais désarmé vers l'intrus dûment interpelé, s'il prenait la fuite par ce qui me semblait l'unique échappatoire.

#Fils de... chien !#

S'etant raccrochée à deux mains à la rembarde, Myroo avait toujours les jambes dans le vide. Reconnaissant la voix de son ami, elle choisit toute fois de ne pas abaisser sa température, et elle fit bien : l'inconnu s'etait precipité vers elle, pour l'arracher de ses propres mains à la rembarde et ainsi la laisser tomber dans le vide. Chose prévue, il se brûla à vif les mains, et recula avec un cris de douleur.

"Bien fait, sinistre andouille !" s'ecria-t-elle, alors que son poids commencait reellement à se faire sentir par rapport à ses bras.

Le souffle me manquant, ainsi que l'épée absente dont le fourreau pendait vide à ma ceinture, se balançant après telle course, quelques mètres me séparaient du sombre individu, mais la hargne me dépassait par trop pour que je ne laisse le temps se perdre ainsi, l'être, bien qu'ayant assuré sa prise, pendant encore dans le vide étant toujours en danger sous le joug de l'agresseur. Celui-ci arrêté, un son sourd provenant du balcon très vite couvert par sa voix, je balançais mon poing en arrière, puis d'un coup net le projetait vers l'intrus, demeurant loin de quelques mètres, mais en proie à la douleur rejoint par deux créatures, le dominant de leurs ailes qu'ils agitaient lentement alors qu'ils avaient pris l'individu en tenaille en paraissant de nulle part, portés par les simples rayons de l'astre Yam dorant les armures les couvrant, aussi imposantes que leurs massives silhouettes et les souffles rauques et bestiaux provenant de leurs heaumes, chacun arborant une lance qui s'abaissait en direction du scélérat.

"Avatars, stoppez ce monstre, et aidez le citoyen ! Gardes, en renfort !"

M'époumonant, j'avançais seulement de quelques pas, laissant aux monstres le soin de m'apporter l'aide nous faisant défaut à moi et mon poing dont le désir de se porter vers la gaine succombait à la colère paraissant jusque dans mes mains, closes ainsi que si elles s'apprêtaient à marteler, l'intrus demeurant désormais sous la menace des anges de la nuit le dominant.

HRP: Je me permets d'en faire intervenir deux, étant donné que je crois avoir passé un palier défini par avance, comme je l'ai dit. L'image les dépeignant au mieux est dans ma feuille, s'il y a un soucis, faîtes m'en part...

Ne pouvant pas tout voir, Myroo finissa par s'impatienter. Cependant, elle tenta de rester calme. Qui etait cet individu ? Pourquoi avait-il essayé de la tuer ? Ce n'était pas passé loin, mais tout de même... Et elle alors, pourquoi l'avait-elle suivit ? Quelle sottise... Quel manque de reflection, à retenir, assurément... Ecarquillant les yeux, la jeune hpoenix vit avec stupeur ses mains glisser. Elle avait laisser son corps refroidir, et maintenant qu'elle avait les mains seches, elle glissait...

"Messire ?! Si il y a quelqu'un, c'est juste pour dire que je glisse ! Et bien que j'aime l'altitude, je n'aime pas les chutes !"

"AVATARRRRRRS !"

Désignant les doigts fins que je voyais peu à peu disparaître, le souffle m'étant revenu, je venais à la rencontre de l'individu, mon poing se cerclant de cette pâle lueur completant ma rutilante lame lorsque j'usais de ma "capacité", et le frappais puissament à l'échine, le choc se répercutant dans son ossature entière, le bris de ses reins m'informant au moins sur la nature de l'intrus, alors que je m'approchais de la rambarde, pour m'assurer que la créature ailée que j'avais interpelé et vu se projeter en contrebas avait bien rattrapé la jeune femme, dont j'avais pu en cet instant reconnaître la voix, les cris de l'individu en noir ne couvrant plus ses plaintes.

"Miliciens, venez en aide. Secourez cette demoiselle."

Ma voix retrouvant passablement son ton calme, je ne perdais du regard les ailes dont paraissaient quelques plumes par-dessus l'étai de la rambarde, mais sentais que seuls quelques Gardes s'avançaient, certains n'étant familier des créatures ayant ainsi surgit, mais je restais sur place, maintenant l'agresseur en place, m'entravant ainsi, hélas.

"Est-ce vous, Myroo? Parlez en paix, citoyenne."

#Fichtre, je ne peux même pas voir le heaume de l'avatar, la fille est-elle donc sauve?#

N'ayant plus eu aucune prise, la jeune phoenix allait tomber dans le vide lorsqu'on la rattrapa. Encore surprise, elle se laissa faire, ne bougeant pas d'un centimètre.

"Oui Malash, c'est moi... Mais je..."

La créature qui l'avait rattrapé la remonta sur le balcon, pour la deposer dessus, en sécurité. Encore étonnée, Myroo resta assise au sol, observant messire Kezahr...

Demeurant quelques instants encore, les chimères restèrent dans les airs, observant impassible et immobiles, seul leur souffle trahissant encore leur présence, s'éffaçant alors que je les révoquais, brandissant la main en leur direction, puis fermant le poing les faisant disparaître subitement, alors qu'interpelant d'un ample geste du bras j'enjoignais les Gardes à venir, leur désignant l'être gisant muet sous moi, mes genous appuyés sur ses membres l'entravant suffisament.

"Allez, messieurs, dépouillez cet intrus, et menez-le pour l'instant aux geôles du palais. Je ne veux prendre le risque de mander un convoi à cette heure, mais surveillez-le sans ciller, miliciens."

#Oh ! Mademoiselle Desten, peste !#

Délaissant les sentinelles à leur tâche, l'individu saisi se relevant difficilement, laissant échapper quelques râles de douleur, alors qu'il empruntait incapacité le corridor se tenant face au balcon, les hommes le tenant fermement, je venais rapidement à mon amie, se tenant encore auprès de la rambarde une fois que l'avatar l'y eut déposé, et ayant fait les frais du désinterêt dans l'immédiat, vis à vis de cet inconnu cristallisant les primes inquiétudes, et apposant mes mains sur ses épaules, m'ajustant à son niveau, je cherchais son regard, conscient de la frayeur qui avait pu se saisir de la jeune femme, tentant d'y pallier en affichant un sourire marqué, esperant qu'il pourrait au moins accalmer mon amie.

"Cela va-t-il aller, Myroo? Navré, cet intrus ne devait prendre le temps de fuir, vous en avez pâti, mais ne craignez plus rien désormais, il est aux arrêts, et vous de retour parmi nous, mademoiselle..."

Clignant plusieurs fois des yeux, Myroo observait son ami. Secouant legerement la tête, elle se reprit.

"C'est à moi de m'excuser, je n'aurais jamais dut partir à sa poursuite... Veuillez m'en excuser Malash, j'ai été bien stupide..."

Baissant les yeux, la jeune phoenix s'en voulait. Quelle journée, de plus, la fatigue commencait à se faire ressentir, et l'energie qu'elle avait depensé durant le temps où elle était suspendue dans le vide, pour justement rester accrochée, mais aussi pour garder son corps chaud, se faisait pesante, et, sa tête lui tournant, Myroo bascula legerement en arrière, etant cependant stoppée par la remabrde, qui, cetet fois, avait servit.

"Messire... J'ai besoin de repos... Ma magie ma completement extenuée..."

"Ne vous en faîtes pas, demoiselle Desten, le Conseil laissera bien les appartements du palais être mis à votre disposition, mais il va me falloir porter garant de votre personne, évitez de fait de subtiliser quelqu'objet que ce soit..."

Ironisant, je riais, la fatigue m'ayant délaissé alors que la hargne m'avait octroyé un regain d'énergie qui n'avait cessé pour l'heure, puis saisissais la demoiselle par le buste, l'aidant à se lever, mais constatais qu'éprouvée elle ne pouvait guère se mouvoir. Passant une main sous le bras de mon amie, j'appelais d'un signe de la main un Garde, qui vint soutenir la jeune femme sur l'autre flanc. La portant tous deux, nous délaissions le balcon, nos pas bientot en contact avec la tapisserie s'étalant tout le long des corridors, dans lequel nous nous égarions, à la recherche des appartements du palais, préférant il est vrai éviter de la mener à ceux de feu Sa Sainteté, tant pour ne pas avoir à en répondre que pour éviter de laisser la demoiselle passer la nuit dans la chambre d'un défunt.

#Elle est bien froide, pauvre amie...#

Menant toujours la demoiselle à travers les couloirs, me hâtant, je ne cessais d'étreindre sa main, ne la perdant pas, tentant de ne point par l'allure lui faire mal, et ne la délaissais pas même lorsque nous parvîmes aux portes de la chambre où se tenait le Conseil, que j'avais fait assembler par un factotum, quelques heures après m'être extirpé de cette demeure et que cet incident ait achevé d'attirer l'attention des sentinelles.

"Mademoiselle Desten, il est désormais temps..."

Relâchant mon étreinte, portant simplement la main de la jeune femme devant moi, laissant mon amie à la sublime toilette me dépasser, j'apposais mes deux mains sur celle que je conservais dans ma poigne, la regardant gravement, puis réhaussant mon regard inquiété vers les portes qu'un Garde repoussait, dévoilant les officiers et hommes de Yam siégeant dans la salle. Demeurant en retrait, j'enjoignais la demoiselle d'une voix faible, inclinant le chef, à les rejoindre.

"Allez-y, Myroo. Voici venue votre chance. Demeurez vous-même, cela ira, nous veillons sur vous."

M'inclinant devant la jeune femme, et les membres de l'assemblée me faisant front de l'autre côté du palier, je tendais la main vers la salle, la mine anxieuse, mais ne la laissant paraître devant mon amie, dont je ne voulais emplir l'âme de frayeurs, que je conservais miennes.

*Yam vous bénisse, mon amie...*

Prenant une grande bouffée d'air, Myroo lacha un soupir avant de rentrer dans la pièce. Marchant d'un pas assuré, elle vint se positionner au milieu, face à l'assemblée. Se tenant droite, le regard determiné, elle décida de saluer les membres du conseil en première, comme se le devait la politesse.

"Noble Conseil, je vous remercie grandement pour avoir prit le temps de réflechir à la demande de Sa Sainteté. Egalement, je vous remercie de m'avoir reçue en ce jour."

Ayant parlé d'une voix claire et distincte, mais aussi avec un ton aimable, la jeune phoenix fit une legère reverence, non parcequ'elle en avait envie, mais parceque vêtue ainsi, la pratique n'était pas un grand point fort.

Echangeant un regard avec le maître de scéance, troublé, observant mon amie se présenter ainsi au Conseil, j'hôchais la tête en sa direction, l'air maussade, alors que mon mécène accueillait le visage marqué ce signe, un sourire paraissant tout de même, alors que quelques yeux s'apposaient sur la chaise demeurant vide sur le flanc droit de la tablée. Détournant mon regard, j'observais une dernière fois la jeune femme, puis laissais les portes se refermer, alors que la voix de l'homme s'élevait déjà dans les alcôves, résonnant avec puissance, mais emplit de bienveillance.

"Il est bon de voir de telles manières, mademoiselle Desten. Le temps du pays et du corps le composant est limité, autant que le vôtre. Malgré quelques déboires dont je ne doute pas que vous avez eu vent par le capitaine Kezahr, nous tenons désormais notre verdict, enfin concluant. En ce jour, l'Assemblée ci-présente s'est accordée, nulle voix ne s'est élevée contre l'ultime requête de notre Seigneur et son digne serviteur, dont l'âme s'en est allée. Nous acceptons de vous élever sur le trône, cela est novateur que du sang neuf et issu d'une jeune femme de condition modeste parvienne à l'administration de ces terres, mais l'argumentation de feu mon proche ami Sa Sainteté et de son prime acolyte ont su étayer votre tempérament et qualités dont le royaume aura besoin désormais. Que par la grâce de Yam, vous preniez la tête du pays, et le dirigiez justement, avec autant d'équité que de lucidité."

Esquissant un sourire aux paroles de l'homme, Myroo s'inclina une fois de plus.

"Je vous remercie de ce jugement, nobles membres du Conseil, et tacherais de ne point vous decevoir, vous, ainsi que Yam et notre peuple."

Ne sachant trop quoi ajouter, la jeune phoenix en resta là pour le moment. Cette nouvelle était déjà assez grande pour elle. Souveraine... Non, jamais elle ne ce serait attendue à ca.

L'âme pesante, l'oreille accolée à l'un des battants de bois cloisonant la salle où siégeait l'assemblée, et faisait montre de présence la jeune femme, j'écoutais avec autant d'attention que les mots à demi-couverts me le permettaient les discours s'échangeant, ceux de mon mécène se trouvant comme à l'habitude de ce grand seigneur tant pédants et laborieux que je ne m'étonnais qu'aucun brouhaha du plus discret ne se fasse entendre, tous pouvant être tant à l'affût du moindre trait d'esprit que nul ne pouvait s'échapper de leur part. Lorsque l'homme eut achevé son discours, et que la voix de mon amie fut parvenue à mes oreilles, quelque pleine de désarroi que fut ma conscience, et sur l'instant je m'en voulus, je ne pus retenir un sourire satisfait, qui de concert avec un léger rire laissèrent présumer de la joie dans laquelle me projetait cette annonce sous les yeux et oreilles de la sentinelle demeurant quasi-imperturbable sur mon flanc droit.

#Vous avez réussi, mademoiselle Desten. Votre Sainteté, ce fut votre décision, qu'elle pallie au mauvais geste qu'elle necessitat pour contrer la folie d'un tel énergumène. Entre ses mains, sujet à sa reflexion, le sort du pays pourrait enfin être de bonne augure...#

"Mademoiselle Desten, le titre de souveraine vous est donc remis en ce jour, dont Yam se souviendra avec un bon esprit, du moins nous l'esperons. Si vous souhaitez vous reposer, n'hésitez pas mademoiselle, vous êtes ici chez vous à présent."

Joignant ses mains, l'homme observait Myroo avec attention, bien qu'un leger sourire ornait ses lèvres.
La jeune phoenix souriait également, puis reprit la parole.

"Messieurs, je vous remercie une fois encore de m'accorder cette confiance, dont, sachez le, je n'abuserez pas. Puisses Yam veiller sur vous, noble Conseil."

Faisant une autre révérence, Myroo tourna le dos à l'assemblée, puis sortit de la pièce. Une fois les portes closes derrière elle, elle observa son ami, qui semblait très attentif.

"Messire Kezahr..."

"Reine Desten ainsi, enfin dès lors que votre sacrement aura eu lieu..."

Pantois, je laissais ce sourire trop plein d'incorrection s'éffacer, puis m'aloignant de ces battants auquelles je m'étais tenu par curiosité, peut-être mal orientée, je mettais genou à terre, abaissant le chef pour porter mon regard aux fioritures garnissant l'ample robe de la jeune femme, ma main venant par reflexe à la gaine demeurant vide portée à ma ceinture, alors que je ne pouvais assurement pas même arborer cette épée que j'avais subtilisé à son fourreau, puis entaché d'un sang sans même que je n'eus à éffleurer de son fer la chair même.

"Considérez mon allégeance, Majestée, elle vous est dévolue, pour aussi longtemps que vous le demeurerez à mon peuple, sans retenue ni préhension."

Surprise, et peut-être même un peu génée à la fois, Myroo afficha un leger sourire.

"Je vous remercie Malash, cependant... J'aimerais que vous continuez de m'apeller par mon prénom, voir de me tutoyer si ce n'est trop vous demander."

Remettant une meche de cheveux derrière son oreille droite, la jeune phoenix ésperait qu'il accepterait. Il serait à présent le seul avec qui elle pourrait entretenir une conversation sans trop de ceremonies de politesse et tout ce qui allait avec.

"Navré, mademoiselle Desten, je ne peux pas..."

Cela me peinait, je considérais avec sympathie la requête de la jeune femme, mais ainsi qu'elle l'avait dit, le protocole primait, c'est celui-là même qui m'avait permis en le respectant de parvenir jusqà cette strate de la société. Demeurant enfant de la fange, outre le fait que tutoyer n'était guère dans mes habitudes, seule ma soeur ayant reçu telle familiarité, désormais mon amie, même si elle demeurait à mon affection similaire, n'en était pas moins une demoiselle bientot anoblie, dotée plus que d'un titre d'une couronne. Ne réhaussant pas la tête, ne pouvant confronter mon regard à celui de la phénix, le soutien que j'avais apporté à mon amie quelques heures auparavant, éclatant aux yeux et oreilles de la plèbe alors que glas et vitres brisaient la nuit candide et silencieuse, m'empêchant de pouvoir faire face à la jeune femme, à laquelle je transmettais mes salutations, constatant plus troublé encore le sourire qu'affichait la demoiselle.

"Vous vous dressez sur une marche bien haute, je vous souhaite qu'elle se maintienne ainsi, altesse. Nulle familiarité ne saurait chanter à vos oreilles, je n'en ai pas le droit, il en va de plus haut encore que notre Seigneur, d'une autorité sur cette terre apparue bien avant lui. Ne m'en tenez pas rigueur, c'est là tout ce que j'oserai formuler en tant que requête, mademoiselle."

Moi-même interloqué par le froid et la rigueur s'insinuant et se saisissant de mes membres, je lançais un regard vers le maître de cérémonie, qui par l'entrebaillement du battant m'observait d'un air paternaliste auquel j'accordais trop d'attention pour la faire parvenir à la jeune femme. Courbant à nouveau l'échine, plus humblement, je reculais de quelques pas, mes jambes semblant engourdies, m'octroyant un air bien gauche, alors que je sentais le egard torve de la sentinelle me désigner. Me reprenant en lâchant un fort bref et de basse tonalité souffle, je m'en retournais vers les couloirs, et m'en échappais, à mi-course, alors que je reprenais le contrôle de mes membres flageolants, qui me portaient hors de l'enceinte.

#Le protocole... Toujours respecter le protocole. De ceux qui ne se courbent pas, tous auront la tête tranchée, je ne le veux pas, pas encore.#

"Malash !!" appela la jeune phoenix en voyant son ami partir à mi-course.

Ayant tendue le bras, comme pour le retenir, elle le laissa retomber le long de son corps, déçue. Leur amitié devait-elle se terminer par des marques de politesses et respects constants ? Surement pas. Ne connaissant rien au palais, elle décida donc de retourner sur un des balcons, prendre l'air. Il faisait jour, la journée était loin de se terminer et elle avait besoin d'air...

Arrivant près des portes, qu'elle connaissait maintenant à la perfection tant elle les avait detaillées, Myroo avait finit son fruit en chemin, et, poussant les portes, elle vit qu'il n'y avait bien sur personne. S'adressant à un domestique, elle demanda des parchemins, une plume et de l'encre. S'attablant, et recevant son matériel quelques minutes après, la jeune phoenix se mit à rédiger des lettres à l'attention des membres du conseil, leur expliquant briévement la situation. Elle précisa également que s'ils tenaient à avoir des précisions, elle serait toujours à leur disposition. Scellant enfin les divers parchemins, elle les confia au domestique.

"Distribuez cela aux différents membres du Conseil, mais que deux gardes vous accompagnent. Ces lettres sont précieuses. Alertez-moi lorsque vous aurez finit."

Observant son domestique partir, Myroo soupira. Avait-elle fait le bon choix ? Elle l'ésperait vraiment. *De toute façon, ce qui est fait est fait, je ne peux reculer, et si je le pouvais, je referais surement la même chose.*